La course à la succession d'Yvan Delorme est lancée et des officiers de haut rang du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se montrent déjà intéressés. Mais le comité de sélection qui sera bientôt mis sur pied pourrait réserver bien des surprises, explique-t-on. À preuve: personne n'avait vu venir la nomination de M. Delorme il y a cinq ans.

Jean-Guy Gagnon serait intéressé par le poste de directeur, qui deviendra vacant en septembre. Le directeur adjoint du SPVM était sur les rangs pour devenir chef en 2005, mais c'est finalement M. Delorme qui a été retenu.

 

M. Gagnon serait un choix logique, indique-t-on, en raison de sa connaissance approfondie de l'appareil administratif du SPVM. Mais certains soulignent que son âge pourrait jouer contre sa candidature, car la Ville pourrait vouloir recruter un chef plus jeune, susceptible de rester plus longtemps à la barre de la force policière.

D'autres affirment que Marc Parent, directeur adjoint au Service à la communauté pour la région Nord, serait aussi sur les rangs pour succéder à M. Delorme. On le présente comme très intéressé par le poste, mais peu enclin à jouer du coude pour pousser sa candidature.

Le nom de Pierre Brochet, chef du Service à la communauté de la région Ouest du SPVM, circule aussi. Et ces noms ne sont que la pointe de l'iceberg, selon le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, qui affirme que plusieurs aspirants «ont déjà commencé à se positionner».

«Ça fait des mois que ça se parle», a-t-il indiqué.

La Ville mettra bientôt sur pied un comité pour déterminer des successeurs potentiels à Yvan Delorme, et recommander les meilleures candidatures. Au bout du processus, c'est le ministre de la Sécurité publique qui désignera le nouveau directeur.

Le responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville, Claude Trudel, affirme qu'il faudra au moins deux ou trois mois pour nommer un nouveau directeur. Il n'exclut pas d'étudier des candidatures venant de l'extérieur du SPVM, mais il a un penchant pour le choix d'un directeur provenant des rangs du corps policier.

«Est-ce que, à compétences égales, je favoriserais un candidat à l'interne? La réponse est oui», a-t-il indiqué.

Le comité de sélection pourrait réserver des surprises, prévient-on. Personne n'avait prévu qu'Yvan Delorme remplacerait Michel Sarrazin comme chef en 2005, alors que M. Sarrazin avait recommandé la nomination d'un de ses deux adjoints, Yves Charrette et Marc Saint-Laurent.