«Nous travaillons sous l'oeil attentif des Montréalais», a indiqué hier après-midi Sammy Forcillo à la salle du conseil de l'hôtel de ville de Montréal. Juste à côté dans le hall, tous les sièges étaient pourtant vides devant l'écran géant.

C'était la première journée des commission conjointes sur le nouveau processus budgétaire, que les citoyens peuvent suivre en personne ou sur l'internet.

 

Le problème est simple, mais la solution pourrait être douloureuse. Pour l'exercice financier de 2011, la Ville prévoit un manque à gagner de 400 millions. Or, la loi empêche les municipalités de faire un déficit. Il faudra donc augmenter les taxes et frais de services, ou réduire les dépenses.

La commission, composée d'élus de tous les partis, devra faire ces choix. Tout est sur la table, rappelle M. Forcillo. «Il n'y a aucun tabou, toutes les pierres devront être soulevées», a-t-il dit, répétant ce qu'avait affirmé le maire Gérald Tremblay il y a deux semaines. Il a aussi souhaité que les membres des commissions travaillent de façon non partisane.

Jusqu'au 28 mai, les différents services et sociétés paramunicipales de la Ville présenteront leurs chiffres pour que les élus puissent évaluer les possibles économies ou hausses de tarifs à y faire. Les commissions émettront ensuite leurs recommandations pour retrouver l'équilibre budgétaire.

Des revenus à la traîne

Le processus a été lancé hier par une présentation de Robert Lamontagne, directeur principal du Service des finances de la Ville. En 2011, les revenus de la Ville augmenteront de 42,9 millions. Mais cela ne compensera pas l'explosion des dépenses. Certaines des hausses prévues: 114,6 millions en rémunération (régime de retraite et salaires, qui ne comprennent pas d'indexation), financement (31,7 millions), transports collectifs (47,6 millions).

On peut suivre les travaux au https://budget.ville.montreal.qc.ca/budget/