Une vieille dispute entre Dorval et deux exploitants de stationnements situés près de l'aéroport vient de se conclure récemment par la condamnation, pour la troisième fois, de la municipalité. Elle devra payer quelque 200 000$ pour avoir trop tardé à appliquer un précédent jugement qui lui était défavorable.

Dorval évite cependant le pire puisque les deux entreprises qui la poursuivaient, FBT Dorval et Group Packaging, qui exploitent les stationnements Park'N Fly, réclamaient la rondelette somme de 16 millions.

 

Le litige entre la municipalité et ces entreprises remonte à 1993. Propriétaires depuis quatre ans d'un terrain adjacent à l'aéroport, elles apprennent cette année-là que le zonage leur interdit d'en faire un stationnement payant offrant un service de navettes. Elles acquièrent tout de même deux autres terrains et se voient refuser tout changement de zonage. Le tout aboutit en cour en 2000 et, en janvier 2001, un juge ordonne à Dorval de délivrer les permis demandés. La municipalité perd encore en appel le 28 juin 2002 et se voit ordonner de délivrer les permis dans un délai de 15 jours. Elle n'obtempère finalement que le 16 août, avec un mois de retard, ce qui a repoussé d'environ six mois l'ouverture des stationnements Park'N Fly.

C'est ce retard que la Cour supérieure a sanctionné vendredi dernier en condamnant Dorval à payer 129 188$, plus les intérêts courus depuis 2003, soit quelque 180 000$ au total. Des frais d'expertise de 13 000$ sont également ajoutés à la facture de la municipalité.