Leurs 40 jours de grèves tournantes à peine terminés, les cols bleus de Montréal reprennent les moyens de pression. À compter de la semaine prochaine, les 5500 employés manuels de la Ville vont refuser de faire des heures supplémentaires et de remplacer des contremaîtres.

Le Syndicat des cols bleus regroupés souhaite ainsi maintenir la pression sur l'administration municipale après le débrayage de plus d'un mois, qui a touché tour à tour chaque arrondissement.

 

Dès le 18 mars, les cols bleus refuseront de travailler au-delà des heures régulières. Ils promettent en revanche de suspendre ce moyen de pression en cas de bris de conduite d'eau important ou de tempête de neige majeure.

«Le Syndicat assurera en temps supplémentaire, et ce, uniquement après avoir utilisé l'ensemble des effectifs cédulés en temps régulier, les services essentiels pour que la santé ou la sécurité de la population ne soit pas mise en danger», peut-on lire dans l'avis de grève envoyé à la Ville.

Les deux parties doivent se rencontrer aujourd'hui devant le conciliateur nommé par Québec. Les cols bleus sont sans contrat de travail depuis deux ans et demi. Les négociations avec la Ville achoppent sur plusieurs points, notamment les augmentations de salaire et le plancher d'emplois. Le syndicat veut réduire le recours aux entreprises privées pour assurer les services municipaux.