La Ville de Montréal se dit prête à prolonger le contrat des policiers temporaires que la direction de la police a commencé à mettre à pied. À court terme, toutefois, il ne serait «pas raisonnable» d'offrir un poste permanent à chacun d'entre eux.

C'est ce qu'a indiqué hier Claude Dauphin, responsable de la sécurité publique au comité exécutif.

Une dizaine des 180 policiers temporaires auraient été remerciés ces derniers jours, selon la Fraternité des policiers et des policières de Montréal. La Ville parle plutôt de deux mises à pied.

 

Ces policiers temporaires avaient achevé leurs deux stages totalisant 1500 heures. Or, la convention collective stipule qu'ils doivent devenir permanents au terme de ceux-ci. Au lieu de leur offrir un poste, la direction leur a montré la porte.

Le contrat de 130 policiers temporaires viendra à échéance d'ici la fin du mois, selon le président du syndicat, Yves Francoeur. Il redoute qu'ils soient tous remerciés, ce qui aurait «un impact direct sur la sécurité des Montréalais».

Claude Dauphin affirme que l'administration est «ouverte» à offrir aux policiers temporaires une partie des 54 postes laissés vacants cette année par les départs à la retraite. Toutefois, il ne serait «pas raisonnable» de «dégager des millions» pour ouvrir d'autres postes.

D'ici à ce que les partis trouvent une solution, M. Dauphin propose de revoir la convention collective des policiers pour prolonger de 500 heures la durée du stage des recrues. «Nous, ce qu'on dit au syndicat, c'est de revenir à la table de négociations», a-t-il conclu.

- Avec Sara Champagne