Le comité exécutif du maire Gérald Tremblay fait volte-face dans le dossier de la vente du terrain du métro Saint-Laurent, dans le Quartier des spectacles. Devant les mises en garde des services juridiques de la Ville, les élus ont décidé de revoir les clauses de la promesse d'achat de la Société de développement Angus (SDA), également derrière la construction du 2-22 Sainte-Catherine, future vitrine culturelle, et du quadrilatère Saint-Laurent.

Dans un article paru samedi, La Presse a révélé que l'administration municipale s'apprêtait à vendre l'édicule pour une somme variant de 1,6 million à 4,3 millions de dollars à la SDA, selon ses «volontés de développement culturel». La promesse d'achat est assortie d'une subvention de 1,2 million de la part de la Ville de Montréal, conditionnelle à la venue d'organismes culturels dans l'immeuble projeté, sur une superficie ne dépassant pas 4452 m2.

 

Responsable du dossier auprès de la garde rapprochée du maire de Montréal, Catherine Sévigny a expliqué à La Presse, hier, que le dossier «n'est pas finalisé». «On veut s'assurer que le projet comporte une forte vocation culturelle», a-t-elle ajouté.

De son côté, le chef de l'opposition officielle et maire de Ville-Marie, Benoit Labonté, a demandé au maire de vendre le terrain à sa pleine valeur marchande, soit 4,3 millions, et de verser le reste, soit 2,6 millions selon ses calculs, à des artistes, à des organismes culturels locaux de même qu'au Conseil des arts de Montréal.

Christian Yaccarini, président-directeur général de la SDA, n'a pas commenté la décision des élus, hier. Afin d'être en mesure d'engager les fonds nécessaires, la Société a déjà informé «qu'il est impératif» que la promesse d'achat soit adoptée au conseil municipal du 21 septembre prochain. Il ne reste qu'une séance du comité exécutif avant la tenue de la séance mensuelle.