La Ville de Montréal sera perturbée lundi par une grève générale de 24 heures de ses quelque 5000 cols bleus.

Le directeur des relations professionnelles à la Ville, Jean-Yves Hinse, assure des mesures ont été mises en place afin de minimiser les impacts de cette journée de grève. Toutefois, il sollicite la collaboration et la patience des citoyens alors que plusieurs services seront perturbés, dont la collecte des matières recyclables et des ordures ménagères dans les arrondissements qui ne sont pas desservis par des entreprises privées. Comme l'a exigé le Conseil des services esentiels, certains services seront maintenus par les employés, dans le but d'assurer la santé et la sécurité de la population.

Notamment, des interventions auront lieu en cas de bris d'aqueducs, fuites d'eau et refoulements d'égout. Le travail de remplacement de la signalisation endommagée ou manquante devra également être effectué.

Le Biodôme et l'Insectarium seront fermés au public. Toutefois, les soins des animaux et des insectes seront maintenus.

Cet arrêt de travail survient exactement deux ans après l'expiration de la sentence Lavoie tenant lieu de convention collective.

Le président du syndicat, Michel Parent, assure que ce débrayage ne vise aucunement à priver les citoyens de services, précisant qu'il s'agit au contraire d'un geste pour sensibiliser la population montréalaise. M. Parent affirme que la Ville est en train de démanteler les services municipaux en les transférant au secteur privé, ce qui, selon lui, fait en sorte que le citoyen «paye le gros prix et en reçoit moins pour son argent».

Selon Michel Parent, les négociations avec la Ville n'ont pas progressé cet été. Les points en litige demeurent la sous-traitance et les salaires, entre autres.

Au chapitre des salaires, la Ville propose un gel pour 2007 et des hausses de 2 pour cent pour chacune des trois années suivantes. le syndicat exige environ 3 pour cent par année, y compris pour 2007.