C'est la firme Décibels Consultants qui a mesuré en fin de semaine l'impact sonore des concerts d'Osheaga pour un citoyen de Longueuil.

Gilles Leroux, directeur technique de Décibels Consultants, explique comment il procède. «On installe un sonomètre intégrateur le plus près possible du spectacle, pour avoir un point de référence, dit-il. L'appareil a une horloge interne qui permet de comparer minute par minute le bruit généré sur place et le bruit enregistré à la résidence du plaignant. On saura donc si ce qui est reçu est le même bruit que celui du site.»

 

La mesure a duré deux jours afin d'enregistrer aussi tous les bruits ambiants près de la résidence du citoyen de Longueuil, que ce soit le bruit de la route 132, celui provenant du pont Jacques-Cartier ou du boulevard Taschereau.

À la demande de l'ombudsman, la firme va se rendre à Saint-Lambert demain pendant le pique-nique électronique du parc Jean-Drapeau, de 14h et 23h. Elle remettra ensuite son rapport à l'ombudsman. «On conclura si ça s'entend et on dira de combien», dit M. Leroux.

«Le bruit peut atteindre 140 décibels en milieu industriel, dit-il. C'est quasiment le bruit en arrière d'un 747. Les bruits de voisinage, c'est autour de 50 décibels. Face aux haut-parleurs, sur la scène, ça peut être 110-115 et le bruit s'atténue de 6 décibels chaque fois qu'on double la distance de mesure. Par exemple, si à 300 m, je mesure 100 décibels, à 600 m, ça va être 94 décibels, etc.»

M. Leroux dit que l'irritant est souvent dû aux basses fréquences des spectacles qui se propagent facilement et ne sont pas bloquées par la fenestration. «Ça peut même vibrer à l'intérieur des maisons», dit M. Leroux.