La construction de télécabines entre le Vieux-Port et Saint-Lambert est compromise. Après mûre réflexion, l'administration Tremblay a rejeté le projet de la compagnie Skylink, affirmant qu'il «s'éloigne des orientations montréalaises en matière d'aménagement du territoire».

«Pour le promoteur, ça va être très difficile de faire ça à Montréal», a convenu le responsable du dossier au comité exécutif, Marcel Tremblay.

Les autorités municipales ont eu des réserves sur différents aspects du projet. On reproche entre autre au promoteur de ne pas avoir produit un plan d'affaires détaillé, ni de projections sur l'accroissement du tourisme. Et le financement du projet restait nébuleux aux yeux des élus.

Skylink souhaitait bâtir un téléphérique urbain au-dessus du fleuve Saint-Laurent. Des cabines transporteraient des visiteurs par câbles, avec des arrêts à l'île Sainte-Hélène et à l'île Notre-Dame.

Même s'il reconnaît qu'il faut améliorer le transport dans le secteur du parc Jean-Drapeau, Marcel Tremblay estime que la solution proposée par Skylink ne cadrait pas avec le plan de transport de la Ville.

Un ultimatum

Dans un ultime effort pour «vendre» son projet à la Ville, lundi, l'entreprise avait menacé d'investir ailleurs si Montréal ne lui donnait pas le feu vert avant le 18 juin.

Mais cette menace n'a pas ému le comité exécutif, qui affirme avoir étudié le dossier de bonne foi.

«Des rencontres ont eu lieu entre des représentants de la Ville et le promoteur du projet de Skylink Télécabines, affirme le comité exécutif par voie de communiqué. Malgré ces échanges, de nombreuses questions demeurent sans réponse.»

> La réaction de Skylink et d'autres détails dans La Presse de samedi.