Les automobilistes accusent les cyclistes d'ignorer le Code de la sécurité routière. Les cyclistes accusent les automobilistes de rouler en fous. À qui la faute?

«Ce n'est la faute ni à l'un ni à l'autre, tranche Jacob Larsen, étudiant à la maîtrise à l'École d'urbanisme de l'Université McGill. Le problème n'en est pas un de comportement; c'est un problème d'urbanisme.»

Dans le cadre d'une recherche, l'étudiant mène actuellement un sondage en ligne au sujet des pistes cyclables montréalaises. Un des buts de l'enquête: comprendre ce qui cause les conflits sur les pistes cyclables. «La recherche tend à démontrer que même si on multiplie les pistes cyclables, les cyclistes préféreront quand même utiliser le chemin le plus rapide pour arriver à destination, quitte à rouler dans une rue normale. Le hic, c'est que les routes, à Montréal, n'ont jamais été pensées en fonction des cyclistes. Les automobilistes sont donc souvent surpris par la présence de cyclistes», explique-t-il.

«Même les pistes cyclables ne sont pas pensées en fonction des cyclistes», ajoute le chercheur. La rue Sherbrooke en est un bon exemple: «On a voulu maintenir deux voies dans chaque sens, en plus de la piste cyclable et des trottoirs. Le résultat, c'est que les voies ne sont pas assez larges ni pour les voitures ni pour les vélos, et cela cause de la friction, explique Jacob Larsen. Faute d'aménagements adéquats, autant les cyclistes que les automobilistes prennent des risques.»

Pour participer au sondage de Jacob Larsen: http://tram.mcgill.ca/cycling.html.