Projet Montréal, le plus petit des trois partis politiques présents à l'hôtel de ville, voit d'un bon oeil l'arrivée de Louise Harel à la tête du parti rival Vision Montréal. Mais de là à négocier un rapprochement formel entre les deux formations, il y a un pas que le chef Richard Bergeron n'est pas prêt à faire, du moins pour le moment.

«Je suis heureux de la venue de Mme Harel en politique municipale et nous prenons acte du message de dialogue qu'elle nous a lancé», a affirmé hier en point de presse M. Bergeron. «Évidemment, on réfléchit. Mais laissons-les (Mme Harel et Vision Montréal) convoler au moins 48h.»

En début de semaine, avant que Mme Harel annonce officiellement son saut en politique municipale, Richard Bergeron lui a promis qu'il retirerait sa propre candidature à la mairie si elle appuyait intégralement le programme politique de Projet Montréal. L'ex-ministre péquiste a préféré joindre les rangs de Vision Montréal, le parti de Benoit Labonté. Elle a ensuite lancé un appel «au dialogue» à M. Bergeron.

En guise de réponse, M. Bergeron a rendu public hier le programme électoral de son parti. «Je souhaite que les autres formations politiques regarderont notre programme et diront: «C'est pas mal, on va développer un programme assez semblable»», a-t-il déclaré.

Le programme de Projet Montréal donne une grande place au développement des transports en commun. Le parti politique souhaite notamment ramener le prix de la passe d'autobus CAM de 68$ à 60$. Projet Montréal propose aussi l'abolition des mairies d'arrondissement, mais propose en échange de créer des conseils de quartier pour donner une plus grande voix aux citoyens. La formation entend également créer un «zonage anti fast-food» dans la métropole et favoriser l'accès à la propriété en subventionnant les habitations qui ne fournissent aucun espace de stationnement.