Trop de place pour les voitures et pas assez pour les transports en commun. Voilà la principale critique qui ressort de la consultation tenue hier soir sur le projet du CHUM au centre-ville de Montréal.

L'assemblée publique, à laquelle les citoyens et les organismes étaient conviés, portait exclusivement sur les dernières modifications demandées au règlement de la Ville de Montréal pour la construction du futur CHUM, telles qu'annoncées dans le décret proposé par Québec à la fin d'avril.

 

Il s'agit de la démolition de l'hôpital Saint-Luc, de l'augmentation de la hauteur de 80 à 85 mètres, de l'intégration du clocher de l'église Saint-Sauveur et de l'augmentation du nombre de places de stationnement de 1150 à 2050.

C'est cette dernière modification qui a suscité hier le plus de commentaires. Daniel Bouchard, du Conseil régional de l'environnement de Montréal, a exprimé ses préoccupations envers l'impact du nombre de stationnements sur la qualité de l'air dans la métropole.

«L'outil le plus fort pour réduire l'utilisation de la voiture, c'est la gestion de l'offre du stationnement», a-t-il fait valoir.

Philippe Côté, l'un des deux représentants de la population au conseil d'administration du CHUM, a déploré que les plans actuels ne prévoient aucune connexion souterraine entre la station de métro Berri-UQAM et le nouvel hôpital.

Le directeur adjoint du CHUM, Sylvain Villiard, a répondu qu'un lien était prévu entre le CHUM et la station Champ-de-Mars. Un tunnel avec la station Berri-UQAM n'est toutefois pas exclu dans le futur, a-t-il précisé.

Quant à l'augmentation du nombre de places de stationnement, M. Villiard a rétorqué que «les études ont toujours démontré que nous avions besoin de 2500 places de stationnement».

Le rapport sur la consultation publique d'hier soir sera acheminé au gouvernement. Il sera également publié sur le site internet du CHUM.