Les pompiers de Montréal ont reçu l'ordre, hier après-midi, de rebrancher les ordinateurs et de cesser de dissimuler le matériel informatique en guise de moyens de pression. Dans une décision rendue en Cour supérieure, le juge donne raison à la Ville de Montréal, qui soutient que ces moyens de pression mettent en péril les services aux citoyens. Joint en fin d'après-midi hier, Alain Nault, vice-président de l'Association des pompiers de Montréal, s'est insurgé contre «l'attitude» de la direction du capital humain dans ce dossier. Pour l'instant, les pompiers ne peuvent que se plier à l'injonction, dont la portée ne s'étend toutefois que jusqu'au 22 mai, indique-t-on.

«Nous remplissons les rapports à la main depuis 2007 et c'est aujourd'hui que la Ville se réveille. C'est aberrant! Et vous remarquerez que le juge a fait fi de l'argumentaire au sujet de la pandémie», a signalé M. Nault.

 

Dans sa requête, la Ville a fait valoir que le débranchement informatique peut paralyser le réseau et entraver la diffusion rapide d'un plan d'action auprès des premiers répondants en cas de pandémie. L'arbitrage se poursuit à pas de tortue entre la Ville et les pompiers, dont la convention collective est échue depuis deux ans. Une rencontre est prévue à la fin du mois pour aborder la question salariale.