La Ville de Montréal espère toujours s'entendre avec Québec d'ici les prochaines semaines pour éviter qu'une «pause» estivale ne retarde le projet de réfection de la rue Notre-Dame.

«Pour nous, le projet devrait déjà être terminé et on travaille toujours dans l'optique de trouver un règlement avec Québec avant le mois de juin», a déclaré hier le responsable du dossier transport à la Ville, André Lavallée.

 

En commission parlementaire, vendredi, la ministre des Transports a affirmé que la Ville et son ministère avaient convenu de prendre une «pause» pour revoir pendant l'été le projet dont les coûts sont passés de 750 millions à 1,3 milliard, selon les derniers calculs. La ministre a demandé à la Ville de revenir «à des coûts plus acceptables».

M. Lavallée s'est dit surpris du délai évoqué par la ministre Boulet. Il soutient qu'il n'a jamais été informé que le projet pourrait être mis en veilleuse jusqu'à l'automne. «Nous avons présenté rapidement au Ministère, en mars, une proposition pour réduire les coûts de 300 millions de dollars et cela devrait correspondre aux attentes du gouvernement», a-t-il dit.

«On peut parler longtemps de la hausse des coûts, mais il ne faut pas que la révision du budget signifie un report du projet. Il y a un certain sentiment d'urgence, maintenant», a dit M. Lavallée.

Joint par La Presse, le porte-parole de la ministre des Transports a d'ailleurs nuancé les propos de Julie Boulet. «Une entente pourrait encore intervenir avant l'été», a indiqué Sylvain Leclerc.

Un temps de réflexion

Mais de leur côté, les opposants au projet estiment qu'une «pause» pourrait leur être profitable. «Ce délai pourrait nous donner le temps de réfléchir adéquatement sur l'impact cumulé de tous les chantiers en cours à Montréal sur la circulation», a soutenu Daniel Bouchard, responsable du dossier transport au Conseil régional de l'environnement de Montréal.

L'un des porte-parole de la Coalition pour humaniser Notre-Dame, Étienne Coutu, a toutefois relevé que la période des vacances estivales n'est pas le moment le plus adéquat pour consulter la population. «Maintenant, la balle est dans le camp de la Ville», a-t-il dit.