Le chef de l'opposition officielle, Benoit Labonté, a demandé hier au maire de Montréal, Gérald Tremblay, d'agir et de «dénoncer sans équivoque les agissements de son ancien président du comité exécutif, Frank Zampino».

M. Labonté est revenu à la charge dans le dossier du contrat des compteurs d'eau octroyé en 2007 au consortium GÉNIeau formé des firmes Dessau, actuel employeur de M. Zampino, et Simard-Beaudry, propriété d'un grand ami de M. Zampino, Tony Accurso, et visée par une perquisition policière, hier.En conférence de presse, Benoit Labonté a demandé au maire Tremblay «d'agir». Selon lui, «le lien de confiance entre les citoyens et l'administration municipale est en jeu». «C'est au maire de se distancer et de dire que ces choses ne se reproduiront plus», a dit le chef de l'opposition qui a ajouté que des citoyens lui demandent «pourquoi le maire Tremblay ne démissionne pas». «Les gens en ont assez de l'attitude de nonchalance de cette administration», a-t-il dit.

Benoit Labonté a dit qu'il présentera au prochain conseil municipal, le 27 avril, deux motions afin que soit notamment créé un poste de commissaire indépendant à l'éthique, comme à Toronto, et qu'un code d'éthique et de déontologie soit adopté. Selon M. Labonté, une ville comme Montréal qui gère un budget de quatre milliards devrait avoir un tel code d'éthique afin de garantir que la gestion des affaires publiques soit bien faite.

Il souhaite également que le conseil municipal confie officiellement au Vérificateur général de la Ville le mandat d'enquêter sur le contrat de GÉNIeau, afin notamment que des fonds supplémentaires soient donnés au Vérificateur pour qu'il fasse correctement son enquête.

Si les deux motions ne sont pas adoptées au conseil municipal, Benoit Labonté dit qu'il fait «confiance au jugement populaire». «Il y a une élection le 1er novembre prochain et les citoyens auront l'occasion de le congédier», (le maire de Montréal), a dit M. Labonté.

Invité à réagir à la sortie de M. Labonté, le maire Gérald Tremblay n'a pas souhaité faire de commentaires, a déclaré à La Presse Martin Tremblay, responsable de la planification au cabinet du maire de Montréal. «Le maire a déjà indiqué sa position sur le sujet, dit Martin Tremblay. Le Vérificateur général a tous les budgets pour agir s'il le souhaite.»