La dernière phase de restauration de la croix du mont Royal, dont les travaux sont prévus à l'été, donnera des allures d'Expo 67 au célèbre symbole de Montréal. À l'image de l'immense sculpture L'homme, plantée dans le parc Jean-Drapeau, il sera en effet possible de déambuler sous la croix nouvellement éclairée grâce à un nouvel empattement métallique.

À la Ville de Montréal, on explique que les plans et devis sont complétés et qu'un appel d'offres a été lancé pour retenir les services d'une firme responsable des travaux évalués à 500 000$. Depuis 2007, 1,5 million a été investi pour restaurer la croix. Des travaux plus compliqués que prévu, en raison de la complexité de la croix, ont entraîné différents retards.

 

Cette fois, il est question de remplacer les sentiers sauvages par des escaliers. On veut aussi naturaliser un secteur gazonné longeant le chemin Olmsted. Le socle en béton de la croix sera restauré, puis un panneau de commémoration sera installé, avec l'aménagement de percées visuelles vers l'est du centre-ville. Ces travaux devraient s'échelonner sur une période de trois mois.

Dans un avis émis début mars, le Conseil du patrimoine se prononçait en faveur de la dernière phase de restauration. En décidant d'enlever la clôture autour de la croix pour permettre la circulation des promeneurs, le Conseil a salué une «innovation se rapprochant de la vision du concepteur de la croix», le prêtre sulpicien Pierre Dupaigne, dans les années 20. Le projet d'origine prévoyait le recouvrement de la base par une structure de béton et de pierres de taille.

Depuis février dernier, la croix est dotée d'un nouveau système d'éclairage. Elle a aussi été nettoyée, des pièces ont été changées, et elle a été repeinte. Craignant la multiplication des graffitis, la Ville de Montréal a longuement hésité avant de retirer la clôture du socle, jusqu'à ce que l'idée d'un empattement fasse son apparition.

Pour joindre notre journaliste sara.champagne@lapresse.ca