La Ville de Longueuil a recours à des sous-traitants pour colmater les nids-de-poule. Une initiative qui déplaît au syndicat de ses cols bleus, et qui a mené hier les deux parties devant le Conseil des services essentiels (CSE).

Le CSE a convoqué la direction de la Ville et le syndicat des cols bleus de Longueuil à une audience publique, à Montréal. Cette décision faisait suite à une demande d'intervention de l'administration municipale, qui allègue que certains cols bleus ont fait des «gestes illégaux» dans le cadre de leurs fonctions.

 

Les faits reprochés au syndicat se sont produits vendredi dernier. Selon l'employeur, des équipes de cols bleus auraient fait diverses manoeuvres pour empêcher deux sous-traitants d'effectuer leurs travaux de colmatage dans le Vieux-Longueuil et à Saint-Hubert.

De plus, des membres du syndicat auraient paradé dans les rues de la ville à bord d'une trentaine de camions municipaux. Ils auraient ensuite occupé le hall de l'hôtel de ville pendant une quinzaine de minutes. En tout, environ 150 cols bleus auraient cessé de travailler, selon la Ville.

«Ces actions ne sont ni nécessaires, ni agréables, d'autant plus que notre intention première est de donner un meilleur service aux citoyens», a dit le directeur des communications de la Ville, François Laramée. C'est la première fois que la Ville de Longueuil signe un contrat avec une entreprise privée pour colmater ses nids-de-poule, indique-t-il.

Le Conseil des services essentiels, qui rendra une décision cette semaine, devra déterminer si les gestes allégués par la Ville portent préjudice à un service auquel le public a droit. Le président du syndicat des cols bleus, Mario Gauthier, n'a pas répondu aux appels de La Presse, hier.