La Ville de Montréal veut des voitures de police moins énergivores, mais les véhicules de patrouille offerts sur le marché ne lui conviennent pas. La solution: convaincre les constructeurs automobiles de commercialiser des voitures plus écoénergétiques.

Lors de sa rencontre de mercredi, le comité exécutif a confié ce mandat plutôt hors norme à la Commission de la sécurité publique. La Ville souhaite ainsi étudier la possibilité que son service de police s'unisse aux autres corps de police canadiens pour «conscientiser les fabricants de véhicules de police aux défis environnementaux».

 

«En Amérique du Nord, il y a seulement trois modèles de voitures de police. Et le problème, c'est que ce sont tous des modèles assez énergivores», a dit hier Claude Dauphin, président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable de la sécurité publique.

Les policiers montréalais conduisent notamment des Chevrolet Impala et des Ford Crown Victoria, des berlines américaines qui consomment beaucoup et qui n'ont rien pour satisfaire les écologistes. Le parc automobile du SPVM compte plus de 1000 véhicules.

Claude Dauphin souligne que les patrouilleurs ont besoin de voitures avec une force de moteur élevée, un habitacle spacieux et un coffre assez large. «Une concertation avec d'autres corps de police canadiens pourrait mener à une coalition qui permettrait d'influencer les fabricants de véhicules à investir dans la recherche et le développement de véhicules plus écoénergétiques», peut-on lire dans la résolution du comité exécutif.

L'an dernier, le SPVM a fait l'acquisition de 12 véhicules hybrides, d'une cinquantaine de voitures à consommation d'éthanol (des voitures balisées) et de quatre trottinettes électriques à trois roues. Des centaines d'enquêteurs montréalais roulent à bord de petites Toyota Yaris.

Les policiers réduisent aussi les émissions de gaz à effet de serre en faisant davantage de patrouilles à pied. De 2006 à 2007, le nombre d'heures de surveillance à pied est passé de 162 000 à 177 000.