Réal Ménard annoncera sous peu qu'il quitte la politique fédérale pour rejoindre l'équipe du maire de Montréal. Le député du Bloc québécois se portera candidat à la mairie d'Hochelaga-Maisonneuve aux prochaines élections municipales, prévues en novembre 2009, sous la bannière du parti Union Montréal, a appris La Presse.

Au cabinet du maire Gérald Tremblay, on a pas voulu confirmer ni infirmer la nouvelle hier. Renée Sauriol, attachée de presse, a déclaré que le maire ne commenterait pas la «nomination de candidat éventuel.» «Le maire dévoilera les noms des candidats aux prochaines élections au moment jugé opportun», a-t-elle ajouté, sourire dans la voix.

L'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve est reconnu comme étant un château fort de l'ancien parti de Pierre Bourque depuis près de 20 ans. L'actuelle mairesse, Lyn Thériault, est d'ailleurs entourée de quatre élus, tous de Vision Montréal, à l'exception du conseiller Richer Dompierre, qui a tourné les talons pour se joindre à Union Montréal, l'an dernier. Gérald Tremblay aura donc fort à faire pour reconquérir les électeurs dans cet arrondissement de l'est de la ville.

Réal Ménard est député fédéral dans la circonscription d'Hochelaga depuis 1993. Il a déjà été pressenti pour remplacer Louise Harel au sein du Parti québécois. Au cours de la dernière campagne électorale, l'automne dernier, il a prêté une attention particulière aux citoyens d'Hochelaga avec des engagements qui font partie des grandes orientations du maire de Montréal. Il est notamment en faveur de la modernisation de la rue Notre-Dame, projet de 750 millions.

Au Bloc québécois, un attaché de presse, qui a tenu à ne pas être identifié, a affirmé hier, en fin de journée, qu'il n'était pas en mesure de confirmer l'information selon laquelle le député ferait le saut en politique municipale. Réal Ménard n'a pu être joint parce qu'il est occupé avec le dévoilement du budget fédéral. Interrogé dans le cadre d'un autre dossier, le président du comité exécutif de la Ville, Claude Dauphin, a admis qu'il était «pris de court» par la question, et a renvoyé La Presse au cabinet du maire.