Nouveau rebondissement dans le dossier de l'îlot Voyageur. La Station centrale d'autobus Montréal, qui gère le terminus d'autocars dans le pavillon en construction, s'adresse à la Cour supérieure pour bénéficier d'un meilleur aménagement pour ses chauffeurs.

«La Station se voit littéralement prise en otage par le litige existant entre l'UQAM et la firme immobilière Busac», a déclaré hier Gilles Corriveau, porte-parole de la Station centrale d'autobus Montréal.

La Station a déposé une requête en Cour supérieure vendredi. Elle souhaite qu'un juge émette une injonction afin de forcer l'UQAM, Busac et le ministère de l'Éducation à trouver une solution.

L'îlot Voyageur, construit sur le terrain de l'ancienne gare d'autobus, devait offrir à la Station centrale de nouveaux locaux intérieurs. Or, le chantier est laissé à l'abandon depuis le printemps dernier en raison des problèmes financiers de l'UQAM.

«Les chauffeurs doivent garer leur autobus dans un stationnement loué à la Bibliothèque nationale et emprunter des rues trop étroites pour se rendre au quai d'embarquement, ce qui constitue une menace pour le public», a dit M. Corriveau.

La Station demande d'avoir immédiatement accès aux locaux de la nouvelle gare, ce qui nécessite des «aménagements mineurs au nouvel édifice». Sa requête sera entendue à la mi-janvier.

L'UQAM et le gouvernement n'ont pas souhaité commenter la situation, hier, tandis que la firme Busac n'a pas répondu à notre appel.