Le trou a été bouché. C'est la bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que rien ne garantit que d'autres affaissements du genre ne surviendront pas ailleurs sur le territoire.

La Ville de Montréal a convié les médias hier matin, rue Notre-Dame, là même où la veille un morceau imposant du viaduc surplombant la voie ferrée, coin Frontenac, s'était affaissé, à la suite d'une fuite dans une conduite d'eau.

 

Les ingénieurs et les cols bleus de la ville ont travaillé toute la nuit de mardi à hier, condamnant la conduite et rebouchant le trou, afin de permettre la réouverture de cette importante artère, hier. À midi, 24 heures après l'incident, la circulation reprenait dans les deux sens.

Pourrait-on assister à d'autres incidents du genre? «Ce genre de situation-là peut se reproduire, a reconnu Gilles Robillard, directeur général adjoint du Service des infrastructures à la Ville de Montréal. On ne peut pas offrir de garantie. Présentement, la Ville de Montréal intervient de façon majeure sur l'ensemble de ses conduites d'eau. Il y a 40% de fuites sur l'ensemble du territoire.»

Budget à la hausse

Normalement, en cas de fuite d'eau, l'eau remonte à la surface. «Ici, comme cela s'est produit sur la rue Sherbrooke (l'an dernier), le problème est que lorsque l'égout est fissuré, l'eau s'y infiltre, entraînant en même temps une partie du sol. C'est là qu'il y a affaissement (...) On pourrait avoir d'autres surprises, mais nous faisons beaucoup d'interventions.»

La Ville a notamment investi 400 millions pour réparer les conduites d'eau sur son territoire. Au prochain budget, en novembre, on promet encore davantage.

Du côte de l'opposition, la porte-parole en matière d'infra-structures, Anie Samson, y voit un exemple de plus qu'il est temps d'enfin «passer à l'action» dans le dossier de l'avenir de la rue Notre-Dame.