Il faudra ralentir partout dans l'île de Montréal, mais pas avant l'an prochain, affirment les élus municipaux. Maintenant qu'elles ont le feu vert du ministère des Transports, les autorités baisseront dès le printemps prochain la limite de vitesse de 50 à 40 km/h.
Comme l'a révélé La Presse en avril, la Ville de Montréal souhaitait implanter la nouvelle mesure d'ici à la fin de l'année. Mais l'échéance a finalement été reportée de quelques mois, a indiqué hier le responsable des transports au comité exécutif, André Lavallée.
«Il y a du travail technique, a-t-il indiqué hier, en marge du conseil général de son parti, Union Montréal. Les fonctionnaires de Montréal et de Québec se parlent. J'espère qu'il n'y aura aucun nouveau retard.»
La vitesse de 40 km/h deviendra la limite «par défaut» sur tout le territoire de l'île de Montréal, y compris dans les villes défusionnées. Dans certaines zones, par exemple près des parcs, la limite sera même baissée à 30 km/h. Quelques grandes artères seront exclues des nouvelles règles, comme les boulevards René-Lévesque ou de Maisonneuve.
«On ne voulait pas d'une approche arrondissement par arrondissement, ville par ville, parce que c'est difficile à comprendre et à appliquer, a dit M. Lavallée. Pour les policiers, ça créait des problèmes.»
Le conseil d'agglomération, qui rassemble les élus de Montréal et des 15 villes défusionnées, s'est prononcé la semaine dernière en faveur de la nouvelle limite de vitesse, qui a finalement été avalisée par Québec le lendemain.
Les représentants de Dollard-des-Ormeaux s'étaient toutefois opposés à la résolution, faisant valoir que la présence policière n'est pas suffisante pour faire respecter la nouvelle limite de vitesse.
André Lavallée ne s'en formalise pas. Il souhaite aller de l'avant avec le projet le plus vite possible.
«Il y a eu des oppositions dans le passé, mais nous avons travaillé avec toutes les villes et les arrondissements, a-t-il affirmé. Pour moi, c'est réglé, c'est derrière nous. On a un consensus à 98%, c'est pas mal.»