Le thème de la culture qui a fait couler beaucoup d'encre durant la présente campagne électorale fédérale a été évoqué ce mercredi soir au conseil municipal de Saint-Lambert où des citoyens sont impatients de voir l'administration du maire Sean Finn poser des gestes concrets en ce domaine.

Louise D'Aoust, directrice générale de la Maison des Arts Rive-Sud, est revenue à la charge pour réclamer la création d'une véritable salle de spectacles à Saint-Lambert afin de permettre aux citoyens «et notamment aux personnes âgées» d'avoir un accès moderne et de qualité à la culture.

Mme D'Aoust se bat depuis une dizaine d'années pour ce projet. La transformation du temple maçonnique a déjà été évoquée et est actuellement étudiée par un comité municipal.

Mme D'Aoust a proposé mercredi soir à la Ville de convertir la vieille église anglicane du centre-ville à cette fin, comme l'a fait la Ville de Lévis, dans la région de Québec, où le conseil municipal a pu obtenir une aide du provincial et du fédéral représentant au total les deux-tiers du coût de la transformation de l'église.

Elle a déposé une pétition de 1100 personnes qui soutiennent cette proposition et a demandé au maire Finn si «nous sommes prêts à faire de Saint-Lambert la ville de la culture».

Le maire a répondu que «le conseil va se pencher là-dessus» et a mis l'emphase sur l'importance de financer une partie de ce projet avec une collecte de fonds publique dans le cadre d'une mobilisation de la population.

La citoyenne Edith Lemieux s'est étonnée que le maire Finn n'ait pas évoqué le fait que des subventions existent chez les différents paliers de gouvernement «car on n'aurait bien tort de ne pas en profiter» et lui a demandé d'exercer un leadership dans ce dossier.

Une citoyenne, Marie Camirand, a également demandé ce qu'il était advenu d'une somme de 700 000 $ réservée à la culture avant la fusion de Saint-Lambert avec Longueuil, somme qui a par la suite été récupérée après la défusion mais qui n'a pas été affectée à la culture.

«Pourrait-on affecter cette somme à quelque chose qui dure, a demandé Mme Camirand. J'espère que vous ne serez pas un autre Harper qui bannit la culture pour financer sa guerre en Afghanistan et vous, pour financer votre guerre avec Longueuil.» Mme Camirand a demandé au maire de soutenir le projet de Mme D'Aoust avec de l'argent.

Le maire Finn a répondu que son administration a multiplié les efforts pour récupérer la somme de 700 000 $ et, en plus, a vendu un terrain pour 1,5 million, ce qui permet à Saint-Lambert de disposer d'une somme de plus de deux millions «qui va servir à beaucoup de choses».

«Nous comparer à des politiciens fédéraux, c'est votre choix, a lancé le maire Finn à Mme Camirand. Mais à Saint-Lambert on est proche de nos cents. Dans ces 2 millions qui tombent du ciel, il y aura de quoi consacré à la culture.» «Mais il n'y a rien sur papier», a alors dit Mme Camirand.

Une autre citoyenne a aussi demandé à ce que l'administration Finn revienne sur les frais imposés aux lecteurs qui utilisent les services des bibliothèques municipales.

M. Finn a reconnu que le budget de la culture à Saint-Lambert n'est pas «énorme» et que son administration peut certainement mieux faire.

Par ailleurs, la Ville de Saint-Lambert a adopté un règlement qui augmente le nombre de rues où la limite de vitesse est fixée à 30 km/h. Le réseau artériel de la municipalité est maintenant à 80% à 30 km/h.

Enfin, la réforme de la politique de l'urbanisme de Saint-Lambert initiée par l'administration Finn sera possiblement soumise à un scrutin référendaire le 3 mai prochain, «si nécessaire», a dit Sean Finn, compte tenu du fait que cela a été suggéré par des citoyens.