Le président en exercice de l'UE Nicolas Sarkozy a prôné à nouveau mardi, devant le Parlement européen, pour la recherche de «flexibilité» permettant de respecter les objectifs et le calendrier d'adoption du plan européen sur le climat.

«Il nous faut trouver les voies et les moyens de la flexibilité en respectant les deux lignes rouges, le respect des objectifs et le respect du calendrier», a déclaré M. Sarkozy devant les parlementaires européens réunis à Strasbourg.

«Nous avons donc quelques semaines pour convaincre un certain nombre de nos partenaires dont je comprends les préoccupations», a-t-il ajouté. «On ne crée pas les conditions de compromis sans comprendre ce que disent ceux qui ne sont pas d'accord avec vous», a-t-il souligné.

Les dirigeants européens ont confirmé au sommet européen de la semaine dernière que le plan européen de lutte contre le changement climatique devait être adopté lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre prochains, malgré les critiques de plusieurs pays dont l'Italie et la Pologne.

L'UE s'est fixée comme objectifs pour 2020 de réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre, de parvenir à 20% d'énergies renouvelables dans la consommation et à 20% d'économies d'énergie - objectifs réaffirmés lundi, selon M. Borloo.

Pour les réaliser, l'industrie lourde de l'UE doit réduire de 21% ses émissions de CO2 par rapport à leurs niveaux de 2005 et chaque pays doit tenir des objectifs nationaux visant à réduire de 10% les émissions des transports, de l'agriculture, du chauffage pour les bâtiments et des déchets.

«Si l'Europe ne fait pas ces efforts, nos chances de convaincre le reste du monde qu'il faut préserver la planète sont nulles», a souligné le président français. Si l'Europe n'est pas exemplaire elle ne sera pas entendue écoutée et respectée, et si nous ne faisons pas ce travail, personne ne le fera pas à notre place et nous aurons manqué notre rendez vous avec l'histoire», a-t-il martelé.