La compagnie d'électricité tchèque CEZ, majoritairement détenue par l'État, a annoncé mercredi son intention de créer en Roumanie la plus grande ferme éolienne terrestre d'Europe, avec l'achat de deux sites sur la Mer Noire et un investissement total de 1,1 milliard d'euro.

Le plus grand producteur d'énergie d'Europe centrale a indiqué dans un communiqué avoir racheté à la société internationale Continental Wind Partners LLC deux fermes éoliennes voisines situées au nord de la ville de Constanta, près de la Mer Noire (province de Dobrogea).«Les deux projets constitueront ensemble la plus grande ferme terrestre d'Europe avec une capacité totale de 600 megawatts (...). L'investissement total du groupe CEZ dans le projet atteindra 1,1 milliard d'euros», précise le groupe dans un communiqué.

Continental Wind continuera de superviser la construction des deux sites de Fantanele et Cogealac, où les aménagements prévus à partir du mois prochain devraient permettre de produire de l'électricité à partir de la fin 2010, selon CEZ.

CEZ s'est fixé pour objectif de produire 1.000 megawatts d'énergie éolienne en Europe d'ici 2020 et le projet roumain représente «un pas majeur» dans cette perspective, a précisé à l'AFP la porte parole Eva Novakova.

Le groupe qui ne dispose d'aucune centrale éolienne en République tchèque développe parallèlement près de 80 projets dans son pays, selon la même source.

Le groupe CEZ (Ceske Energeticke Zavody) qui a développé ses activités en Europe centrale et orientale ces dernières années, avec notamment une récente alliance stratégique avec le groupe hongrois MOL, était présent depuis 2005 en Roumanie où il détient une majorité de la compagnie de distribution Electrica Oltenia.

CEZ figure parmi les dix principaux groupes de production électrique en Europe, du point de vue de la performance (14 300 MW de capacité installée, capitalisation supérieure à 30 milliards d'euros) tout comme du nombre de clients (7 millions), selon les chiffres diffusés sur son site internet.

En 2007, CEZ a réalisé un bénéfice de 42,8 milliards de couronnes (1,8 milliard d'euros). L'Etat tchèque détient 64,11% de ses parts.

Le groupe qui possède deux centrales électriques en République tchèque et en Pologne, prévoit d'en construire une en Bosnie et veut prendre part à la transformation du secteur énergétique russe.