De Gatineau à Shawinigan, militants et agriculteurs biologiques ont tenu des « veilles funéraires » devant les bureaux de circonscription de six ministres fédéraux pour dénoncer la décision récente d’Ottawa de ne pas forcer l’industrie à déclarer les plantes issues de l’édition génomique.

Cette nouvelle technologie permet d’apporter des modifications dans la séquence ADN existante des plantes sans y insérer de gènes d’une autre espèce, comme c’est le cas avec les organismes génétiquement modifiés (OGM) dits traditionnels. Elle permet d’atténuer, d’accentuer ou d’éteindre les traits génétiques qui sont déjà présents dans la plante.

Début mai, la ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a indiqué qu’elle miserait sur un processus de déclaration volontaire de l’industrie qui tiendra un registre de semences. Il s’agit de sa solution pour répondre aux craintes des producteurs biologiques qui craignent pour leur certification. Contrairement aux OGM traditionnels, les plantes issues de « l’édition génomique » n’auront pas besoin d’une autorisation du gouvernement canadien avant d’être plantées dans nos champs. Les manifestations ont été organisées par le groupe environnemental Vigilance OGM.

Ces évènements ont pris la forme de « veilles funéraires afin de souligner que cette décision du gouvernement permet à Croplife, principal lobby des OGM et pesticides, “tuer” symboliquement : le choix, la transparence, la science et la démocratie, 4 piliers fondamentaux dans notre société », a indiqué le groupe dans un communiqué de presse.