Les changements climatiques s’accélèrent. Les évènements météo extrêmes se multiplient et les crues sont imprévisibles. Pour Hydro-Québec, les opérations se complexifient. Elle investira des milliards pour mettre à niveau ses infrastructures, dont ses barrages vieillissants. La Presse s’est rendue en Mauricie, berceau de l’hydroélectricité.

De plus en plus complexe

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Le barrage de La Trenche

Le printemps s’installe. Comme chaque année, à 400 kilomètres au nord-ouest de Trois-Rivières, un employé d’Hydro-Québec ferme manuellement la dernière vanne du vieux barrage Gouin. La rivière Saint-Maurice est prête à accueillir l’eau de la fonte des neiges d’un territoire équivalent à la Suisse.

Entre cet ouvrage construit en 1917 et le fleuve Saint-Laurent, une goutte d’eau mettra cinq jours à traverser les eaux tumultueuses du Saint-Maurice et fera virer les turbines de 11 centrales hydroélectriques.

À mi-chemin de ce parcours nautique, à La Tuque, la chaleur du soleil fait son effet. Les enfants enjambent leurs vélos, les chutes de la petite rivière Bostonnais brisent leur étreinte de glace et le clapotis de l’eau se fait entendre dans les gouttières, alors que la neige disparaît tranquillement des toitures.

« Ce bruit, c’est le signe que la fonte commence », note, amusé, Rémi Robbe, ingénieur en gestion hydrique chez Hydro-Québec. C’est lui qui depuis plus d’une décennie y joue l’équilibriste. Il planifie la fermeture des vannes et des évacuateurs des barrages du Saint-Maurice pour éviter les inondations, maintenir un usage récréatif pour les riverains durant l’été et maximiser la production électrique de la société d’État.

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Les chutes de La Tuque reprennent vie.

Extrêmes

Historiquement, le cycle était plutôt simple. HQ remplit ses réservoirs à l’automne, turbine l’eau durant l’hiver pour réchauffer nos maisons et les vide à l’arrivée du printemps pour les remplir à nouveau durant la crue printanière. Elle peut ainsi réduire le débit des rivières et contrôler au maximum les inondations.

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Le barrage de La Tuque

Les évènements extrêmes ont toujours existé, mais le climat est de plus en plus incertain. M. Robbe peut en témoigner. En 2021, le Saint-Maurice a connu sa crue printanière la plus faible depuis que des données fiables sur son débit sont enregistrées, en 1950. Et en 2022, la troisième en importance. « Moi, ce que je souhaite, c’est du beau temps, pas trop chaud, et sans période prolongée de pluie », explique-t-il.

À La Tuque, on fait le même constat. La ville y a goûté ces dernières années. En 2017, septième crue en importance depuis que les données sont compilées, la route 155, cordon ombilical qui relie la ville industrielle au sud, a été inondée. C’est un choc, un « moment charnière ». « Ça n’était jamais arrivé », dit le maire, Luc Martel.

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Luc Martel, maire de La Tuque

La Tuque s’est retrouvée isolée du Sud.

Luc Martel, maire de La Tuque

Hydro-Québec s’est ajustée : depuis, elle partage les données de débit d’eau avec la ville, qui peut ainsi voir venir la montée des eaux. Mais ça ne règle pas tout.

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La ville de La Tuque

En 2022, de nouvelles inondations surviennent. C’est la tempête parfaite : une pluie historique s’abat sur l’ensemble du bassin hydrographique du Saint-Maurice, en pleine période de dégel. Cette fois-ci, une section de la route 155 est encore sous l’eau et les 350 résidants du village de Parent, situé à 215 km du centre-ville de La Tuque, en plein milieu du bois, sont complètement coupés du monde parce que les trois routes forestières qui relient ce secteur sont inondées. Un pont aérien doit être mis en place d’urgence.

« On parle d’une pluie de 100 ans et ça arrive deux fois en 10 ans. Allô ! Il faut réaliser que ça va être beaucoup plus fréquent », dit le directeur général de la Ville, Pierre Pacarar.

La Ville demande davantage de fonds au gouvernement du Québec pour réparer les dégâts à la suite d’un évènement météo extrême, mais également pour se préparer aux crues et aux incendies de forêt. Pendant ce temps, La Tuque « n’a pas encore eu une cenne » des 2 millions qu’elle réclame au gouvernement du Québec pour les inondations de 2022.

Un « pacte vert »

Les municipalités ont demandé en 2022 au gouvernement du Québec la mise en place d’un « pacte vert » de 2 milliards par année pendant 10 ans pour les aider à s’adapter aux changements climatiques. Pour l’instant, le gouvernement Legault n’a pas acquiescé à cette demande.

Plus de précipitations

Et la situation risque de s’aggraver avec le réchauffement de la planète. Ce qui semble certain : il y aura plus de précipitations fortes, puisque l’air plus chaud pourra emmagasiner une plus grande quantité d’eau. « J’ai fait une revue de littérature récemment sur les impacts attendus sur les extrêmes de précipitations. Sur 60 articles scientifiques, tous disaient que les extrêmes de précipitations allaient augmenter », explique Jean-Luc Martel, professeur à l’École de technologie supérieure et spécialiste en modélisation hydrologique.

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La rivière Saint-Maurice à la hauteur du barrage de La Tuque

Durant l’été, ces pluies fortes et soudaines seront entrecoupées d’étiages plus fréquents causés par des sécheresses. Pour les villes, c’est dramatique : une forte pluie en milieu urbain peut causer des inondations, comme on l’a vu à Longueuil et à Montréal en septembre 2022.

Mais ici, ce qui compte, c’est la fonte des neiges. Et il est plus hasardeux de prédire l’impact des changements climatiques sur les crues printanières. Dans le sud du Québec, on s’attend à des redoux plus fréquents durant l’hiver qui vont dégonfler la crue, dont le principal facteur est l’épaisseur du couvert neigeux au printemps.

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Avec le dégel de la rivière Saint-Maurice, les glaces s’accumulent au pied du barrage de La Tuque.

Mais au nord du Saint-Laurent, à La Tuque, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Abitibi ou sur la Côte-Nord, l’hiver plus court pourrait tout de même être plus neigeux.

Une des possibilités, c’est que malgré un hiver un peu plus court, qu’il y ait plus de neige et que la fonte se fasse plus rapidement.

Richard Arsenault, professeur à l’École de technologie supérieure et spécialiste de l’impact des changements climatiques sur les ressources hydriques

Le travail d’un gestionnaire de barrage, comme Hydro-Québec, dans ce contexte, est d’autant plus hasardeux.

PHOTO FOURNIE PAR HYDRO-QUÉBEC

Le barrage Gouin

De vieux ouvrages

La société d’État le sait. Elle a d’ailleurs publié en novembre 2022 son Plan d’adaptation aux changements climatiques. Hydro-Québec a du pain sur la planche, elle doit revoir, au gré des rénovations des infrastructures, leur « niveau de résilience » face aux changements climatiques.

« La prise en compte des changements climatiques pourrait nécessiter une revue du portefeuille des projets d’investissement sur un horizon de 20 ans, voire de 50 ans », précise le rapport.

C’est déjà en cours sur le Saint-Maurice, où certains ouvrages sont parmi les plus vieux du réseau. Ils ont pour la plupart été construits avant la nationalisation de l’électricité.

Le barrage Gouin a été bâti en pleine Première Guerre mondiale et le réservoir du même nom est alors le plus grand au monde. Son érection est à la fois une prouesse technique et un drame. L’inondation du territoire avait noyé la réserve d’Opitciwan et plusieurs Autochtones sont morts après avoir bu de l’eau, devenue non potable après l’inondation, en raison de carcasses d’animaux noyés qui s’y trouvaient.

Lisez l’article « Les Atikamekw gagnent contre le fédéral pour leurs terres inondées en 1918 »

La sécurité des barrages n’est pas remise en question : « même dans un contexte de changements climatiques, leur rôle est de gérer les extrêmes », dit Jean-Philippe Martin, conseiller en développement durable chez Hydro-Québec.

Mais maintenant, Hydro-Québec, lorsqu’elle entame un projet de réfection majeur, fait des analyses « pour s’assurer que ce projet est adapté au climat futur ».

3,7 milliards

Les investissements dans les infrastructures d’Hydro-Québec ont atteint 3,7 milliards en moyenne dans les cinq dernières années. Ils s’élèveront à 5 milliards au cours des cinq prochaines années.

Source : Hydro-Québec

90 ans plus tard

À l’arrivée de La Presse au chantier de Rapide-Blanc – une centrale mise en service en 1934 alors que Louis-Alexandre Taschereau était premier ministre du Québec –, des ouvriers découpaient une porte géante, la vanne de prise d’eau, destinée au rebut. Son poids de 30 tonnes la rendait trop imposante pour être déplacée.

  • La centrale Rapide-Blanc a été mise en service en 1934.

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    La centrale Rapide-Blanc a été mise en service en 1934.

  • « Les nouvelles turbines devraient avoir la même durée de vie que les anciennes [90 ans] », explique Carl Morin, chef projets de la réfection de la centrale Rapide-Blanc.

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    « Les nouvelles turbines devraient avoir la même durée de vie que les anciennes [90 ans] », explique Carl Morin, chef projets de la réfection de la centrale Rapide-Blanc.

  • Les travaux de réfection à la centrale Rapide-Blanc visent à changer les six groupes turbine-alternateur.

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    Les travaux de réfection à la centrale Rapide-Blanc visent à changer les six groupes turbine-alternateur.

  • La centrale Rapide-Blanc doit être adaptée au climat de 2100.

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    La centrale Rapide-Blanc doit être adaptée au climat de 2100.

  • Les travaux visent également à réparer les fondations et le béton de l’ouvrage.

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    Les travaux visent également à réparer les fondations et le béton de l’ouvrage.

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Pendant ce temps, des travailleurs plongeaient dans un puits étanche collé sur la surface extérieure du barrage, leur permettant d’accéder au lit de la rivière, 80 pieds sous l’eau, pour réparer les fondations, le béton et préparer le changement des turbines. Les travaux de plus de 610 millions visent à changer les six groupes turbine-alternateur. « Les nouvelles turbines devraient avoir la même durée de vie que les anciennes [90 ans] », lance Carl Morin, chef projets de la réfection de la centrale Rapide-Blanc, qui nous fait visiter les installations. Elle doit donc être adaptée au climat de 2100.

  • Après Rapide-Blanc, la centrale La Trenche, située à proximité, sera également rénovée.

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    Après Rapide-Blanc, la centrale La Trenche, située à proximité, sera également rénovée.

  • Au barrage de La Trenche, Hydro-Québec prévoit la réfection des six groupes turbine-alternateur avec une augmentation de la puissance installée de 48 MW.

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    Au barrage de La Trenche, Hydro-Québec prévoit la réfection des six groupes turbine-alternateur avec une augmentation de la puissance installée de 48 MW.

  • Les travaux au barrage de La Trenche viseront également à augmenter la capacité d’évacuation pour le passage d’une crue maximale probable compte tenu de l’impact des changements climatiques.

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    Les travaux au barrage de La Trenche viseront également à augmenter la capacité d’évacuation pour le passage d’une crue maximale probable compte tenu de l’impact des changements climatiques.

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La société d’État évalue également la capacité de l’évacuateur de crue de l’ouvrage, utilisé lorsque l’apport d’eau dans le Saint-Maurice est trop important. Des études sont en cours.

Après Rapide-Blanc, une autre centrale à proximité, La Trenche, sera rénovée. HQ prévoit la réfection des six groupes turbine-alternateur avec une augmentation de la puissance installée de 48 MW, ainsi que l’augmentation de la capacité d’évacuation pour le passage d’une crue maximale probable compte tenu de l’impact des changements climatiques.

Ce n’est pas le seul risque dont Hydro-Québec doit se méfier. Les spécialistes prédisent plus de vent, et plus de vagues sur les grands réservoirs. L’érosion affectera les digues et les remblais qui contiennent l’eau, et c’est sans compter des cycles de gel-dégel de plus en plus rapides qui abîmeront le béton des infrastructures. « Ça veut dire plus de travaux de réfection », note Jean-Philippe Martin.

Augmentation des débits

Selon Ouranos, d’ici 2050, l’augmentation des débits annuels moyens sera d’environ 12 % sur le Nord-du-Québec et d’environ 5 % sur la portion sud. « Cependant, toute cette eau ne sera pas nécessairement turbinable, tout dépendra d’où et à quel moment de l’année ces précipitations se matérialiseront », indique Francis Labbé, porte-parole d’Hydro-Québec.

Lisez « En un coup d’œil : Le complexe hydroélectrique de la rivière Saint-Maurice »

Québec veut connaître l’impact sur ses barrages

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette

Il n’y a pas qu’Hydro-Québec qui gère des barrages. Le ministère de l’Environnement en a des centaines sous sa responsabilité, et le gouvernement Legault va commander une étude pour connaître l’impact des changements climatiques sur la sécurité de ces ouvrages.

« Pour nous, avoir leur lumière, avoir leur éclairage sur ce que pourrait être l’impact des changements climatiques sur la sécurité, ou la portée ou la nécessité des barrages, c’est une information qui nous sera utile », affirme le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, en entrevue avec La Presse.

Ce rapport permettra au Ministère d’« adapter ses pratiques » et vise à « allier prévisibilité et sécurité des barrages ». M. Charette donnera ce mandat, toujours en préparation, au consortium Ouranos, pour mieux comprendre l’impact du climat à venir sur ces ouvrages qui parsèment villes et villages du Québec.

Le ministre est bien au fait des risques posés par l’eau. Il a été marqué par les inondations de 2017 et 2019, qui ont ravagé sa circonscription de Deux-Montagnes, dans la couronne nord de Montréal.

Le ministre souligne que la réflexion du gouvernement Legault sur l’impact des changements climatiques sur les inondations va beaucoup plus loin que la « simple sécurité des barrages ». « Un barrage sécuritaire et en bon état, par moment, si la pression d’eau est trop forte, il faut ouvrir les vannes et il faut penser où se retrouvera cette eau », explique-t-il.

Inondations

Il se souvient de l’épisode du barrage de la Chute-Bell, à Grenville-sur-la-Rouge, dans les basses-Laurentides. « La pression était tellement forte qu’on a craint un temps que le barrage cède littéralement. On a été obligé d’ouvrir les vannes, et oui, ça a eu des incidences au niveau des inondations. »

M. Charette estime que dans le sud du Québec, la question des barrages est indissociable de la réflexion sur l’aménagement du territoire qu’ont rendue nécessaire les crues de 2017 et 2019. En ce moment, un « régime transitoire » est en place. Il restreint, dans les municipalités riveraines, les territoires où il est possible d’autoriser la construction de bâtiments. On veut éviter d’avoir à dédommager des gens qui se font inonder à répétition.

« Dans le futur, la fréquence va être plus élevée. À Deux-Montagnes, en 2017, en toute transparence, je n’étais pas ministre de l’Environnement et je n’avais pas les connaissances que j’ai aujourd’hui. J’avais le tiers de la ville complètement inondée. Et on me disait : “Benoit, on ne verra plus ça de notre vivant. C’est exceptionnel” », raconte-t-il.

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Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette

J’ai acheté ça. Et en 2019, ça revient, tout aussi [grave]. On m’avait dit deux ans passés qu’on ne reverrait pas ça de notre vivant. Oui, la fréquence de ces évènements va augmenter.

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

En parallèle, M. Charette affirme qu’il a renforcé la Loi sur la sécurité des barrages, avec l’adoption du projet de loi 102 en 2022. Il venait ainsi répondre à des critiques formulées en… 2015 par le commissaire au développement durable.

Loi renforcée

La loi a donné le pouvoir aux municipalités de réaliser elles-mêmes des travaux sur des barrages privés dont les propriétaires « ne sentent pas l’obligation de faire l’entretien minimum », explique le ministre. Elles peuvent ensuite lui refiler la facture.

Puis le Ministère a fait un ménage dans l’importance réelle des barrages sous sa gouverne en la quantifiant. « Un barrage de petite contenance peut avoir une importance réelle [par exemple si des chalets se trouvent en aval]. On est venu qualifier ça », explique-t-il. Certains barrages peuvent avoir également une importance pour les municipalités, car ils confèrent une valeur foncière accrue à des résidences ou des complexes hôteliers. Sans barrages, des lacs disparaîtraient, a-t-il expliqué.

En 2015, le commissaire au développement durable, Jean Cinq-Mars, a déposé un rapport très critique à l’endroit du Ministère, qui n’arrivait pas à assurer l’entretien des barrages. Le rapport soulignait que près de 20 % des barrages n’avaient pas de plans de mesures d’urgence, ou qu’ils n’étaient pas conformes. Le projet de loi est « venu ajouter une réglementation afin que les barrages soient dotés de plan conforme avant le 31 décembre 2023 », a souligné le cabinet du ministre Charette.

Les barrages du Québec en bref

Le ministère de l’Environnement a 918 barrages sous sa responsabilité.

Hydro-Québec exploite plus de 550 digues et barrages. C’est sans compter les barrages détenus par des entreprises, des municipalités et des individus privés.

Le répertoire des barrages du Québec comptabilise 8089 « barrages » au total. Certains ne sont que de toutes petites digues, d’autres, comme les ouvrages d’Hydro-Québec, sont gigantesques, et ils ne sont pas tous soumis à la Loi sur la sécurité des barrages.