(Napierville ) La ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a annoncé vendredi l’attribution d’une aide de 2,7 millions pour soutenir des entreprises agricoles québécoises souhaitant réduire leur empreinte carbone.

Quatre entreprises recevront un coup de pouce pour financer l’installation de technologies propres qui leur permettront de réduire leur bilan énergétique.

Pour en faire l’annonce, la ministre Marie-Claude Bibeau s’est rendue à une ferme hydroponique verticale de dix étages alimentée à l’eau de pluie qui a pu bénéficier du même programme fédéral l’an dernier.

« Notre vision, c’est une agriculture qui est toujours plus durable au Canada. Notre gouvernement veut aider les entreprises agricoles à devenir plus productives et plus résilientes en réduisant la facture d’énergie et l’empreinte carbone », a-t-elle déclaré lors d’un point de presse après avoir visité les installations.

La société, qui produit des légumes-feuilles depuis l’automne dernier, a reçu 846 625 $ pour installer un système d’agriculture intérieur de 11 000 pi2 alimenté à l’éclairage DEL.

Solange Duteau et Sylvain Coallier, qui ont été à la barre d’une entreprise d’exportation de légumes durant 20 ans, ont récemment converti leur entrepôt en ferme intérieure complètement robotisée.

Une ferme verticale 100 % automatisée
  • Le système hydroponique est alimenté par un système de récupération de neige et d’eau de pluie qui permet d’emmagasiner 45 000 gallons. L’eau est purifiée grâce à un système de lampes UV.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Le système hydroponique est alimenté par un système de récupération de neige et d’eau de pluie qui permet d’emmagasiner 45 000 gallons. L’eau est purifiée grâce à un système de lampes UV.

  • Laitues, bok choy et basilic : tous les légumes-feuilles sont cueillis par des robots. L’entreprise en compte 21. Pour des enjeux de propriété intellectuelle, il n’est pas encore possible de diffuser publiquement des images de ces robots-cueilleurs.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Laitues, bok choy et basilic : tous les légumes-feuilles sont cueillis par des robots. L’entreprise en compte 21. Pour des enjeux de propriété intellectuelle, il n’est pas encore possible de diffuser publiquement des images de ces robots-cueilleurs.

  • Les légumes sont cultivés sans pesticides ni engrais chimiques.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Les légumes sont cultivés sans pesticides ni engrais chimiques.

  • Guillaume Coallier, qui est impliqué dans l’entreprise familiale avec ses deux frères et sa sœur, souligne que les feuilles poussent grâce à un système d’éclairage de 8200 lampes DEL. Elles dégagent assez de chaleur pour chauffer l’entrepôt.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Guillaume Coallier, qui est impliqué dans l’entreprise familiale avec ses deux frères et sa sœur, souligne que les feuilles poussent grâce à un système d’éclairage de 8200 lampes DEL. Elles dégagent assez de chaleur pour chauffer l’entrepôt.

  • Le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, s’est dit impressionné par sa visite réalisée en compagnie de la ministre fédérale de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, s’est dit impressionné par sa visite réalisée en compagnie de la ministre fédérale de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau.

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« Inspirant »

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, a visité les installations en compagnie de Mme Bibeau. Il a qualifié le projet d’« inspirant ». « Ils seront en mesure de réaliser 15 récoltes par année », a-t-il souligné.

« Quand on parle d’autonomie alimentaire, de sécurité alimentaire, de marchés de proximité, on ne peut pas avoir mieux que ça. Quand on investit dans des projets comme celui-ci, on investit dans le garde-manger des Canadiens et des Québécois en même temps », a-t-il remarqué.

Sylvain Coallier estime par ailleurs que G.S.P.M. Distribution est en mesure de cultiver 99 000 plants par récolte.

On économise en GES un plein camion par semaine de produits de Californie et qui fait 5000 km. Et c’est de l’énergie verte, renouvelable du Québec.

Sylvain Coallier, de G.S.P.M. Distribution

Depuis le lancement du programme Technologies propres en agriculture (TPA), 18 entreprises québécoises ont reçu un appui financier, qui totalise 6,7 millions.

Parmi les projets annoncés vendredi se retrouve celui de la firme Entosystem. L’entreprise de Drummondville recevra 2 millions pour l’achat d’équipements écoénergétiques afin d’accroître l’efficacité de son système de production d’engrais et d’aliments pour animaux à base d’insectes.

Autre exemple : la Ferme Macna, de Saint-François-du-Lac, obtiendra près de 105 000 $ pour l’installation d’un système de ventilation écoénergétique et d’un système d’éclairage à DEL dans son étable laitière.

À terme, c’est 495,7 millions qui seront affectés au programme TPA.

« L’objectif numéro un, c’est de réduire les émissions », explique Mme Bibeau. Ensuite, ajoute-t-elle, le but est de créer une demande pour les technologies vertes de pointe. « Ça va augmenter le développement de l’innovation et ça va éventuellement réduire les prix. Si on augmente la demande, ça vient donner un boost, si on veut, à l’égard de ces nouvelles technologies. »