(Montréal) Des jeunes ont mené une action éclair au Palais des congrès de Montréal pour dénoncer la trop lente avancée des négociations à la 15e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15).

« Plus que trois jours et encore 700 crochets », pouvait-on lire sur une affiche tenue par une jeune femme, debout, entourée d’autres jeunes allongés au sol, des crochets peints sur le visage, devant la grande salle où se déroule la plénière de haut niveau réunissant près de 140 ministres et autres représentants des « parties » à la Convention sur la diversité biologique.

Les crochets représentent les portions du texte sur lequel planchent les délégués du monde entier qui ne font toujours pas consensus.

Pour un accord ambitieux

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Les manifestants avaient peint des crochets sur leurs paumes et leurs visages pour dénoncer la quantité d'éléments du texte qui ne font toujours pas consensus chez les dignitaires.

« On veut un accord ambitieux et on veut des promesses qui soient tenues », a déclaré Alice Jacobée, étudiante française et membre du Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité, qui organisait l’action, se disant inquiète du peu de progrès des discussions.

Il reste encore des crochets dans les passages du texte portant sur la diminution des pesticides et sur la reconnaissance des droits et des connaissances des communautés autochtones, illustre-t-elle.

Si, dans un texte non contraignant, nous ne parvenons pas à être ambitieux, quand le sera-t-on ?

Alice Jacobée, Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité

Des représentants du Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité (RMJB) sont présents comme observateurs à la COP15 dans le but d’influencer les parties dans l’élaboration des nouveaux objectifs de protection de la biodiversité pour le reste de la décennie.

« On vient ici pour porter les revendications des jeunes, après avoir mené une consultation auprès de la jeunesse de 50 pays », a expliqué Mme Jacobée.

« C’est nous l’avenir, a-t-elle ajouté. C’est nous qui sommes entre crochets et on aimerait que les crochets tombent. »