La COP15 n’est pas encore officiellement ouverte, mais les négociations à venir s’annoncent difficiles.

Mardi matin, en conférence de presse, le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a présenté la COP15 comme « le rendez-vous d’une génération ». Il a aussi convenu d’un même souffle que la tâche ne serait pas facile.

« Le parcours sera parsemé d’embûches », a-t-il déclaré alors qu’il était accompagné du ministre chinois de l’Écologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, qui préside la COP15 à Montréal.

Plus tard en matinée, des représentants du Fonds mondial pour la nature (WWF) ont souligné que les négociations devaient s’accélérer afin de convenir d’un nouveau cadre mondial pour protéger la biodiversité à l’échelle planétaire.

« Jusqu’à présent, les progrès sont très lents. Les parties jouent avec le feu », estime Guido Broekhoven, responsable de la recherche et du développement au sein du WWF.

« Certains pays sont encore hésitants à se commettre. Or, ce n’est pas une option de continuer à faire la même chose », a ajouté Bernadette Fischler, responsable juridique du WWF.

Selon Floran Titze, conseiller pour WWF Allemagne, les discussions n’ont pas démontré suffisamment d’ambitions à ce jour. Des propos qui font écho aux déclarations de Steven Guilbeault, qui a dit s’attendre à des désaccords.

Or, même si l’évènement est présidé par la Chine, M. Guilbeault a précisé que « le Canada est déterminé à soutenir la présidence chinoise [dans son travail] ». Il a ajouté qu’il s’attendait à ce que l’on consacre les mêmes efforts pour la crise de la biodiversité que ceux déployés pour l’urgence climatique.

« Je n’ai pas l’impression que les délégués sont allés aussi loin qu’ils le pouvaient », a précisé Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire générale du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique

Rappelons que plus de 18 000 personnes sont accréditées pour la COP15 à Montréal, un record dans l’histoire de ces rencontres internationales pour la biodiversité. Les 196 pays présents tentent de négocier un nouveau cadre mondial pour la décennie 2020-2030.

Le plan précédent et les 20 objectifs d’Aichi n’ont pas été atteints, a déjà reconnu le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique.