(Bangkok) L’Australie espère accueillir le sommet de la COP de 2026, a déclaré samedi le premier ministre Anthony Albanese, dont le pays est perçu comme un mauvais élève de la transition écologique.

« C’est une bonne occasion, je crois, pour l’Australie de montrer et d’accueillir ce qui est un évènement mondial majeur », a déclaré M. Albanese lors d’une visite à Bangkok.

L’Australie a élu cette année un gouvernement de centre gauche mettant fin à dix ans d’un pouvoir conservateur favorable aux énergies fossiles.

Le nouveau gouvernement s’est aligné sur l’objectif de nombreux pays d’atteindre la neutralité carbone en 2050, une quasi-révolution pour l’Australie, l’un des plus grands producteurs de gaz et de charbon au monde.

M. Albanese souhaite co-organiser la conférence COP en 2026 avec des îles du Pacifique gravement menacées par l’élévation du niveau de la mer.

Les Émirats arabes unis vont accueillir les négociations en 2023, un pays européen espère accueillir l’évènement en 2024 et le Brésil est candidat pour les négociations de 2025, ce qui laisse 2026 comme l’option la plus probable pour l’Australie.

« J’ai reçu une réponse très positive de tous les pays avec lesquels j’ai abordé la question », a déclaré M. Albanese.

Si le sommet se concrétise, il sera le symbole d’un changement radical pour l’Australie.  

Lors des COP successives, la délégation du pays a été une épine dans le pied des négociateurs, refusant de faire des compromis et obtenant des exceptions.

« Il faut espérer que cela signifie que l’Australie s’engagera sérieusement dans une politique de réduction des émissions au cours de cette décennie », a déclaré Wesley Morgan, expert du Climate Council, pour lequel la candidature de l’Australie est « très importante ».

Les mines de charbon fournissent des milliers d’emplois dans le pays, mais les incendies dévastateurs et deux années d’inondations de grande ampleur ont contribué à changer les mentalités.

M. Albanese a promis de transformer l’île-continent baignée de soleil en ce qu’il appelle une « superpuissance de l’énergie renouvelable ».