(Québec) Québec devra colmater pas moins de 67 puits d’hydrocarbures abandonnés appartenant à des entreprises.

Le gouvernement a réservé 10 millions dans son dernier budget pour effectuer ces chantiers.

Les deux tiers des puits datent d’avant 1965 et n’ont donc pas été forés durant la ruée vers les gaz de schiste entre 2006 et 2010, selon les renseignements fournis par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles à La Presse Canadienne.

Le plan d’action entrepris à partir de 2018 conclut que « 67 puits nécessitent une analyse plus approfondie en vue d’intervention et/ou de travaux correctifs, peut-on lire dans un courriel. Ces puits font présentement l’objet d’études d’ingénierie afin de bien qualifier la situation et de prioriser les interventions ».

Des « enjeux »

Le Ministère parle toujours de puits qui comportent des « enjeux » et non de puits avec des fuites.

Une vingtaine de puits problématiques sont situés en Mauricie et une autre vingtaine en Gaspésie.

On en compte 10 dans Lanaudière, 7 dans le Centre-du-Québec, 6 en Montérégie et 3 pour les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Le Ministère a précisé qu’il avait entrepris des démarches ayant permis d’identifier certains des propriétaires des puits.

« Plusieurs des 67 puits présentant certains enjeux au terme du plan d’action déployé entre 2018-2019 et 2020-2021 ont déjà fait l’objet d’une recherche documentaire et juridique afin d’identifier un responsable existant et solvable », précise-t-on.

Mais dans la vaste majorité des cas, il n’a pas été possible de retrouver le propriétaire et ils tombent donc sous la responsabilité de l’État, qui doit les prendre en charge.

Émissions sur les GES

Le Ministère ne possède pas de données complètes actuellement sur la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par ces puits. Les analyses ne sont pas terminées, a-t-on fait savoir.

Il n’a pas précisé clairement quels sont les types d’interventions envisagées et requises, malgré les questions.

« Les interventions peuvent prendre plusieurs formes, en fonction de nombreux paramètres spécifiques à chaque puits (techniques, géographiques, géologiques, etc.) et différents niveaux d’interventions sont ainsi planifiés », a-t-on indiqué.

Le Ministère a refusé d’accorder toute entrevue sur les travaux. Les réponses ont été fournies par courriel.