(Glasgow) Les peuples autochtones possèdent seulement la moitié des forêts et des terres sur lesquelles ils vivent, une situation qui fragilise encore le sort de ces territoires considérés comme essentiels à l’équilibre climatique mondial, souligne un rapport paru samedi en marge de la COP26 de l’ONU.

« Les peuples indigènes et les communautés locales occupent au moins 958 millions d’hectares de terre » dans les 24 pays étudiés, en Amérique latine, mais aussi en Afrique centrale et en Asie subtropicale, relève ce bilan dressé par l’Initiative pour les droits et ressources (RRI), le Woodwell Climate Research Center et la Fondation Rainforest (RFUS).

Cependant, « ils ont des droits juridiques sur moins de la moitié de cette superficie, soit 447 millions d’hectares », une « insécurité (qui) rend les communautés et leurs terres bien plus vulnérables aux accaparements et pressions extérieurs », ajoutent les auteurs de cette étude.

Selon un rapport de la FAO rendu public au printemps, environ 80 % de la biodiversité mondiale se trouve aujourd’hui sur des territoires habités par des peuples autochtones, avec par exemple un taux de déforestation en Amérique latine et aux Caraïbes bien inférieur sur les terres où les gouvernements leur ont reconnu des droits territoriaux collectifs.

Depuis l’ouverture de la 26e conférence de l’ONU sur le climat, plusieurs annonces ont été faites pour tenter de protéger les ressources naturelles de la planète. Parmi elles, la création d’un fonds de 1,7 milliard de dollars, fournis par des pays développés et des entités privées comme la Fondation Ford, pour soutenir les revendications territoriales et la protection des communautés indigènes.