Plusieurs régions du sud du Québec sont touchées mardi par un épisode de smog, causé par les incendies de forêt qui font rage dans le nord-ouest de l’Ontario. Ce phénomène sera cependant de courte durée. Il sera résorbé dès mercredi, selon Environnement Canada.

Le panache de fumée formé de fines poussières issues de la combustion des forêts a amorcé son chemin au nord du Québec lundi, avant que les courants atmosphériques ne le dirigent vers le sud de la province mardi.

L’extrême sud du Québec peut s’attendre à être aux prises avec du smog jusqu’en fin de soirée.

Sur le coup de 13 h mardi, une alerte de smog était en vigueur dans les régions de Drummondville-Bois-Francs, de l’Estrie, de Gatineau, de Lachute, de Lanaudière, des Laurentides, de Montréal, de Laval, de la vallée du Richelieu et de Vaudreuil-Soulanges.

Mercredi, « on va être en dehors de cet épisode-là, mais ça peut s’étirer dans le sud du Québec », a prévenu Simon Legault, météorologue chez Environnement Canada. Le smog se dilue progressivement. Ainsi, il ne sera pas présent en quantité suffisante pour nuire à la qualité de l’air à partir de mercredi, a expliqué le spécialiste.

Le nuage de smog « va se retrouver [mercredi] au niveau des États-Unis, du Nord-Est américain. Ça se peut qu’il y en ait un petit peu au Nouveau-Brunswick », a précisé Simon Legault.

En date du 19 juillet, 107 incendies étaient toujours actifs dans le nord-ouest de l’Ontario.

Le Québec bénéficiera cependant d’une température plus confortable et moins humide à partir de mercredi. Cette masse d’air plus agréable contribue au déplacement du nuage de smog du nord vers le sud de la province, a affirmé le météorologue.

Le smog et la santé

Environnement Canada recommande aux personnes ayant des difficultés respiratoires de sortir à l’extérieur le moins possible et d’éviter les exercices physiques intenses en présence de smog.

« Ces fines poussières-là, les résultantes de la combustion, peuvent entrer dans les voies respiratoires et c’est là que ça crée des problèmes pour les gens qui sont plus sensibles », a déclaré Simon Legault.

André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), a ajouté que pour les personnes affectées par la chaleur actuelle, le smog est « doublement hypothéquant ».

« Non seulement la pollution de l’air irrite les poumons et nuit au fonctionnement cardiovasculaire, mais la chaleur accable les gens, et ça nous rend plus fragiles », a-t-il dit. Les personnes âgées et les enfants de moins de huit ans sont également plus à risque, selon lui.

Les hôpitaux doivent se préparer à recevoir plus de patients autant lors des épisodes de chaleur que des épisodes de smog, a évoqué M. Bélisle.

La Ville de Montréal dit quant à elle mettre « en place plusieurs mesures pour surveiller la qualité de l’air », a précisé par courriel la relationniste Karla Duval. « La Ville invite les citoyens et citoyennes à continuer à surveiller les alertes et les prévisions émises par Environnement Canada », a-t-elle ajouté.