(Ottawa) Une organisation caritative qui a pour mission de restaurer la richesse des océans au Canada déplore que le pays n’ait toujours pas les normes de traçabilité adéquates pour réglementer ses chaînes d’approvisionnement et prévenir la pêche illégale, la fraude et l’étiquetage trompeur des produits de la mer.

Dans son rapport transmis jeudi, Oceana Canada affirme que la faiblesse des normes entraîne des pertes fiscales annuelles pouvant atteindre 93,8 millions de même que jusqu’à 379 millions en pertes de revenus pour les travailleurs de l’industrie canadienne des produits de la mer.

Chaque année, les Canadiens dépenseraient sans le savoir jusqu’à 160 millions pour les produits de la mer issus de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée.

L’année dernière, le gouvernement du Canada s’était engagé à mettre en œuvre un système de traçabilité du navire jusqu’à l’assiette du consommateur, mais aucun échéancier n’a été établi à cet effet. Oceana affirme que certains importants partenaires commerciaux du Canada ont depuis longtemps des exigences de traçabilité beaucoup plus strictes, incluant les États-Unis et l’Union européenne (UE).

Oceana Canada demande au gouvernement fédéral d’établir un plan concret qui exige que les informations importantes accompagnent les produits de la mer tout au long de la chaîne d’approvisionnement, incluant la documentation des prises pour tous les produits domestiques et importés.

L’organisme espère aussi qu’on améliore les mesures de vérification de la traçabilité, telles que l’identification de l’espèce par test d’ADN, et des mesures de contrôle avec des pénalités assez importantes pour décourager la fraude. Il souhaite aussi un meilleur étiquetage des produits.