Des jeunes militants pour le climat comptent manifester partout à travers le pays, vendredi, dans le cadre du mouvement mondial inspiré les grèves de l’écologiste suédoise Greta Thunberg.

Un an après la mobilisation qui a vu des centaines de milliers de personnes descendre dans les rues de plusieurs villes canadiennes, ces jeunes militants récidivent cette fois pour réclamer que l’environnement soit au cœur des plans de relance post-COVID — et non des projets d’infrastructures dépourvus de vision d’avenir, disent-ils.

Des manifestations sont notamment prévues à Ottawa, Toronto, Calgary, Vancouver et Halifax. Au Québec, les villes de Mont-Tremblant et de Sherbrooke doivent également accueillir une marche, mais la grande manifestation montréalaise aura plutôt lieu samedi.

Avec la montée en flèche des infections et les appels à éviter les rassemblements, les organisateurs demandent aux participants de se couvrir le visage et respecter une distance de deux mètres entre eux.

« On croit en l’importance de suivre les recommandations de la science, que ce soit pour la COVID-19 comme pour la crise climatique », souligne Albert Lalonde, co-porte-parole de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).

« On manifeste quand même parce qu’il y a urgence, enchaîne-t-il. Pendant que tout est arrêté et que tout est à réinventer, c’est maintenant qu’on doit prendre le virage vert et juste. »

La CEVES reproche au gouvernement de Justin Trudeau d’avoir trahi ses promesses, notamment quant à l’élimination des subventions aux énergies fossiles et les deux milliards d’arbres à planter.

Ce dernier engagement avait été pris le 27 septembre dernier, le jour même de la manifestation historique à laquelle avait participé le premier ministre à Montréal, ce qui laisse un goût d’autant plus amer selon Albert Lalonde.

« Ce n’est plus une question d’être entendus, mais d’être délibérément ignorés », avance-t-il.

Les jeunes militants veulent diversifier leurs stratégies et faire monter la pression pour exiger la carboneutralité d’ici 2030, soit vingt ans plus tôt que l’objectif actuel du gouvernement.

À Montréal, le rassemblement de samedi défendra également la régularisation de tous les migrants, le définancement des corps policiers et la reconnaissance de la souveraineté des nations autochtones.