Les immenses incendies de forêt de l’Ouest se sont fait sentir jusqu’au Québec mardi, alors que leur fumée était visible dans le ciel.

Dans la grande région de Montréal, le ciel avait l’air nuageux en matinée alors que dans les faits, il n’y avait pas de nuages, a souligné en entrevue Simon Legault, météorologue pour Environnement Canada : « Le ciel était complètement dégagé. »

La fumée, issue de la combustion du bois des arbres de la Californie et de l’Oregon, était visible dans tout le sud du Québec, jusqu’en Gaspésie. Selon M. Legault, qui a étudié les cartes satellitaires, seule la région de la Côte-Nord en a été épargnée.

La fumée était toutefois bien loin de celle qui étouffe ces derniers jours la côte ouest américaine, qui donnait un air irréel au ciel, parfois complètement orangé.

Une fumée qui a été transportée sur quelque 4000 kilomètres.

« Il y a quand même beaucoup de incendies de forêt qui ont cours présentement, donc, cette fumée-là est envoyée dans l’atmosphère de façon assez importante, en grand volume, et elle est transportée par les courants atmosphériques. »

Le panache de fumée est en altitude, rapporte le météorologue.

« On ne sent pas la fumée, mais elle vient obscurcir, voiler le ciel. »

Et les particules fines de cendre n’affectent pas la qualité de l’air au sol dans les régions du Québec, dit-il. Du moins, pas pour le moment.

M. Legault s’attend à ce que la fumée soit présente dans le ciel québécois jusqu’à mercredi soir.

Et puisque les brasiers de l’Ouest sont vigoureux et ne semblent pas prêts d’être éteints, il se pourrait qu’il y ait d’autres épisodes de fumée au cours des prochaines semaines.

Il est plutôt rare que de la fumée soit transportée aussi efficacement et de façon aussi dense jusque dans nos régions, dit-il.

« Et ça donne à penser à quel point, là-bas, la situation est catastrophique. »