(Ryad) Le président Donald Trump a défendu dimanche sa décision de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, le qualifiant d’« injuste et partial » alors même que son successeur désigné Joe Biden s’est engagé à retourner dans l’accord.

Les États-Unis ont officiellement quitté début novembre l’accord de Paris sur le climat signé en 2015 par 195 pays et qui vise à contenir la hausse des températures en dessous de 2 degrés et à se rapprocher plutôt de 1,5 degré.

« J’ai retiré les États-Unis de l’accord injuste et partial de Paris sur le climat, un accord très injuste pour les États-Unis », a déclaré M. Trump, dans une vidéo diffusée à l’occasion d’un sommet virtuel du G20 organisé par l’Arabie saoudite.

L’environnement figure, avec la pandémie de COVID-19, au menu des discussions de ce sommet de deux jours réunissant les plus grandes économies du monde sous la présidence saoudienne.

« L’accord de Paris n’a pas été conçu pour sauver l’environnement. Il a été conçu pour tuer l’économie américaine », a-t-il fustigé.

« Je refuse de céder des millions d’emplois américains et d’envoyer des milliards de dollars américains aux pires pollueurs et aux délinquants environnementaux du monde », a martelé le président américain, dans une référence implicite à la Chine, son adversaire commercial.

Donald Trump qui s’est fait le champion de l’industrie des combustibles fossiles, a remis en question la science du changement climatique et a affaibli d’autres mesures de protection de l’environnement.

Le président américain, qui a refusé de concéder sa défaite à la récente élection, avait donné un préavis d’un an pour quitter l’accord de Paris le 4 novembre 2019. Mais Joe Biden a promis que les États-Unis rejoindraient cet accord dès son premier jour à la Maison-Blanche en janvier 2021, une initiative saluée par les dirigeants européens.

Le président américain désigné a proposé un plan de 1700 milliards de dollars pour amener les États-Unis, le deuxième plus grand émetteur de CO2 au monde, à un niveau zéro d’ici 2050.

Malgré les progrès de la transition énergétique, le monde est toujours sur le chemin d’un réchauffement de 3,3 degrés d’ici 2100, selon un rapport du centre de recherche spécialisé BloombergNEF, publié fin octobre.