Des groupes de défense de l’environnement signalent de nombreuses lacunes dans la nouvelle interdiction internationale d’un carburant hautement polluant dans l’Arctique.

Ils appellent le Canada à ne pas tirer profit des échappatoires acceptées par l’Organisation maritime internationale. Ces dispositions permettent aux pays avec des littoraux arctiques de continuer à avoir recours au fioul lourd jusqu’en 2029.

Le fioul lourd est une importante source d’émissions de « carbone noir », c’est-à-dire des particules de suie qui se déposent sur les glaces de mer, les noircissant et accélérant leur fonte.

Andrew Dumbrille, du Fonds mondial pour la nature (WWF), estime qu’un retrait complet du fioul lourd pourrait couper de près de moitié les émissions de carbone noir.

La plupart des pays de l’Arctique, des groupes autochtones et des environnementalistes défendaient une interdiction plus ferme du fioul lourd.

M. Dumbrille avance que des échappatoires ont été incluses sous pression de la Russie, responsable de la majeure partie du transport maritime dans l’Arctique.

Transport Canada n’a pas précisé dans l’immédiat comment les nouvelles règles seraient mises en œuvre de son côté.