(Québec) Le gouvernement caquiste accuse Québec solidaire (QS) de miner la confiance envers les institutions en attaquant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

QS soutient que le processus de consultations du BAPE sur le méga-projet de GNL-Québec au Saguenay est « vicié » et soupçonne un des commissaires d’être en conflit d’intérêts, parce qu’il est issu de l’industrie pétrolière.

Des audiences du BAPE ont lieu à Saguenay sur le projet de GNL-Québec, une usine de liquéfaction de gaz naturel qui serait destiné à l’exportation.

À la période de questions mardi, la députée QS de Mercier, Ruba Ghazal, a réclamé un nouveau BAPE qui recommencerait à zéro tout le processus.

« Le BAPE sur GNL-Québec est vicié. […] Le processus est décrédibilisé (sic). Est-ce que la CAQ va au moins reconnaître qu’il faut un nouveau BAPE ? »

De son côté, le ministre André Lamontagne a répliqué que le jugement porté par la députée était « déplorable » et qu’il porte atteinte au travail de l’organisme, réputé pour son « impartialité » et son « indépendance ».

Le leader parlementaire caquiste, Simon Jolin-Barrette, en a profité pour renchérir. « On devrait réitérer notre confiance dans nos institutions qui sont complètement indépendantes. Si la députée de Mercier n’est pas capable de faire ça, on a problème. »

Mme Ghazal a affirmé que le BAPE est « une institution extrêmement importante », mais que des citoyens « perdent confiance » en raison du déroulement des consultations.

Estimé à 14 milliards, le projet GNL-Québec suscite la controverse au Saguenay. Il comporte deux volets. Il consiste en la construction d’un gazoduc de 750 km transportant du gaz de l’Ouest, à partir de l’Ontario, jusqu’à une usine de liquéfaction à Saguenay, pour acheminer ensuite le gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe notamment.