(Ottawa) Le gouvernement fédéral affirme que l’écart se rétrécit entre la cible qu’il a promis d’atteindre dans le cadre de l’Accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et ce que le Canada va réellement produire.

Le ministre de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, a déclaré que d’ici la fin de la prochaine décennie, les émissions de GES devraient être inférieures de 227 millions de tonnes à ce qui était prévu en 2015.

On s’attend à ce que le volume atteigne 603 millions de tonnes d’ici 2030. Un nombre qui demeure bien au-dessus de l’objectif de 511 millions de tonnes auquel le Canada s’est engagé en vertu du pacte de Paris.

De plus, ces projections tiennent pour acquis l’impact de certaines mesures de réduction des GES qui ont été annoncées, mais qui n’ont pas encore été pleinement mises en œuvre.

Au cours de la récente campagne électorale fédérale, le premier ministre Justin Trudeau a promis d’adopter de nouvelles mesures qui permettraient au Canada de dépasser son objectif de 2030 et de devenir carboneutre d’ici 2050, a réitéré Jonathan Wilkinson vendredi.

« Bien que nous ayons fait beaucoup de progrès au cours des quatre dernières années, nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire », a admis le ministre par voie de communiqué.

Parmi les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement libéral pour réduire l’empreinte carbone du Canada, on compte un plan pour planter deux milliards d’arbres, réduire le gaspillage énergétique et soutenir les entreprises de technologies zéro émission.

En 2017, le Canada produisait 1,6 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le dernier « Rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives » du Programme des Nations Unies pour l’environnement.

Un autre rapport publié en avril indique que le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale et même trois fois plus rapidement dans le nord du pays.