(Halifax) Une étude récente suggère que les navires de transport de marchandises seraient une source importante des marées de bouteilles de plastique qui échouent sur des plages de l’océan Atlantique Sud.

L’étude remet donc en cause « l’idée largement répandue selon laquelle la plupart des débris de plastique en mer proviennent de sources terrestres ».

Robert Ronconi, biologiste au Service canadien de la faune, à Halifax, a contribué à la rédaction du rapport d’étude, destiné à l’Académie nationale des sciences des États-Unis.

Les chercheurs ont analysé 2580 bouteilles en plastique trouvées l’année dernière sur un kilomètre de plage d’une île inhabitée située à peu près à mi-chemin entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, ainsi que 174 autres bouteilles qui se sont échouées là au cours des deux mois et demi suivants.

L’étude conclut que près des trois quarts des bouteilles qui étaient déjà sur la plage et 83 % de celles qui sont arrivées par la suite avaient été fabriquées au cours des deux années précédentes en Asie — essentiellement en Chine.

Selon les chercheurs, cela suggère que les bouteilles n’auraient pas pu flotter aussi loin en deux ans sans avoir fait en partie le voyage à bord de navires.

Le déversement de bouteilles en mer constitue une violation de la réglementation de la Convention internationale pour la prévention de la pollution causée par les navires.