Le pika est un cousin du lièvre et du lapin qui vit dans les Rocheuses. Il est de moins en moins nombreux au fur et à mesure que les montagnes se réchauffent. Des biologistes américains disent que les populations de pikas qui résistent le mieux n’ont pas une génétique différente. C’est leur habitat qui les protège.

« La géographie joue un rôle plus important que la génétique dans la réponse du pika américain aux changements climatiques », expliquent les auteurs de l’étude publiée lundi le 23 septembre dans la revue Nature Climate Change.


Les biologistes de la Commission géologique des États-Unis (USGS) donnent l’exemple de montagnes où il y a davantage de rochers où le pika (ochotona princeps) ou les herbes dont il se nourrit peuvent trouver de l’ombre, ou alors de microclimats. Un commentaire accompagnant l’étude propose de moduler les protections pour le pika, une espèce menacée, en fonction des caractéristiques géographies des différentes régions.


Les chercheurs, qui ont étudié le pika dans le parc national des Glaciers au Montana, ont examiné statistiquement huit possibles explications au sort plus ou moins funeste de différentes populations de pikas.


Une étude du même groupe avait conclu en 2016 que ces dernières années, les populations de pika avaient chuté de moitié. Un déclin est aussi observé en Alberta et au Yukon.


Plusieurs organismes écologistes, dont la Fédération national de la faune des États-Unis (NWF), avancent que le pika mérite une attention particulière à cause de son allure adorable qui a inspiré le créateur de Pikachu, un personnage du dessin animé Pokémon. Des sites spécialisés démentent par contre la filiation. En 2012 lors d’un appel de commentaires du Service des parcs de Californie au sujet d’une protection accrue pour le pika, l’un des partisans des nouvelles mesures avait comme adresse de courriel « Pikachu Lover ».


Le pika a un cri caractéristique et amasse à l’automne de petites meules de foin près de son terrier, comme réserves pour l’hiver.