(Paris) Les dirigeants réunis au sommet du G7 de Biarritz n’ont fait que répéter leurs « ambitions » en termes de protection de l’environnement alors qu’ils doivent « détailler leurs actions » face à « l’urgence du changement climatique », a souligné Greenpeace lundi.

« Nous avons besoin de plus que des paroles pour affronter l’urgence climatique », a déclaré Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International, dans un communiqué.  

« Une résolution standard qui réaffirmerait le besoin d’agir est vaine si elle ne se traduit pas sur le terrain en un engagement à ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici 2050, au plus tard », a-t-elle poursuivi.  

L’ONG souhaite maintenir la pression sur les dirigeants qui doivent se retrouver fin septembre à New York pour le sommet Action Climat des Nations Unies.

Le G7 a promis lundi, pendant le sommet de Biarritz, une aide d’urgence de 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau lutter contre les incendies de forêt en Amazonie. Le G7 est aussi tombé d’accord sur un volet d’aide à moyen terme destiné à la reforestation, qui devra être finalisée à New York.

« Emmanuel Macron doit revoir son approche diplomatique des enjeux climatiques », a souligné de son côté Jean-François Julliard, directeur exécutif de l’ONG en France. « Mettre en scène des initiatives anecdotiques […] ne fait que détourner l’attention des vrais problèmes : l’engagement des gouvernements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la fin des combustibles fossiles, et le financement de la transition écologique des pays vulnérables ».

« Emmanuel Macron a aussi raté une opportunité d’annoncer des mesures politiques ambitieuses pour la France, alors que le pays est en retard sur tous ses objectifs », a souligné M. Julliard.