(Montréal) Le producteur américain d’hydrocarbures ExxonMobil a annoncé mercredi l’arrêt de la production d’une plateforme située au large de l’île canadienne de Terre-Neuve, suite au déversement d’un mélange d’eau et de pétrole dans l’Atlantique Nord ayant formé une nappe de près de deux hectares.

« Un mélange d’eau et de pétrole a été déversé depuis l’un des réservoirs de la plateforme ce matin (mercredi) », a indiqué dans un communiqué HMDC, le consortium exploitant la plateforme Hibernia dans lequel ExxonMobil détient 33 %, aux côtés notamment de Chevron (27 %), de Suncor (20 %) et d’Equinor (ex-Statoil, 5 %).

Après avoir d’abord maintenu les opérations, il a été décidé en fin de journée d’« arrêter la production de manière préventive et temporairement », a déclaré Scott Sandlin, président du consortium.

HMDC a ouvert une enquête et « cherche actuellement à déterminer le volume de pétrole qui a été rejeté », ajoute le communiqué, soulignant que des estimations préliminaires ont fait état d’une nappe de 20 mètres de large sur 900 mètres de long qui « se dissipe ».

La plateforme Hibernia, située à 315 km à l’est de Saint-Jean de Terre-Neuve, est entrée en production en 1997. Le gisement qu’elle exploite, par pompage sous-marin, possède des réserves estimées à plus de 1,2 milliard de barils de pétrole.   

Selon le consortium, il s’agit d’un incident « isolé » et « tout le personnel de la plateforme est en sécurité ».

Après avoir découvert cette nappe, les employés d’Hibernia ont procédé à « une dispersion mécanique » et ont « déployé des barrages absorbants » à partir d’un navire.

En outre, une bouée a été déployée sur la nappe afin de la suivre dans l’Atlantique Nord, précise le texte.

Cette zone de l’Atlantique Nord étant choyée par la faune marine, et en particulier par plusieurs espèces menacées de baleines, des « observateurs animaliers ont été mobilisés », par voies maritime et aérienne, mais ils n’ont aperçu aucun animal jusqu’à présent, a affirmé le consortium.