Trois baleines noires de l’Atlantique Nord empêtrées dans des cordages ont été repérées au cours des derniers jours dans les eaux du sud du golfe du Saint-Laurent, rapporte le ministère canadien des Pêches et des Océans.

L’une des baleines appartenant à l’espèce en voie de disparition a été repérée par la Garde côtière canadienne plus tôt cette semaine, à l’est de Miscou, au Nouveau-Brunswick, avec une corde autour de la queue. Elle semble tirer un objet lourd depuis la dernière fois qu’elle a été observée, le 29 juin.

Deux autres cétacés en détresse ont été aperçus cette semaine : l’un à l’est de Gaspé, au Québec, et l’autre à l’est de Miscou.

Le gouvernement fédéral affirme que les trois mammifères marins ont été observés dans des zones déjà fermées à la pêche.

Cette nouvelle survient tandis que les autorités fédérales envisagent d’élargir les zones fermées à la pêche et où la vitesse des navires est limitée.

Six baleines noires ont déjà perdu la vie dans les eaux canadiennes le mois dernier.

Le ministère dit maintenant mener une surveillance « aérienne et en mer » des trois baleines empêtrées.

« Avec nos partenaires, nous étudions les possibilités d’attacher des bouées de repérage aux cordages de ces baleines, si les cordages sont assez longs pour permettre aux équipes de le faire en toute sécurité », a-t-on annoncé dans un communiqué vendredi.

« Les tentatives de sauvetage des baleines empêtrées ne seront prises en considération que si elles peuvent être faites de manière sécuritaire, a-t-on ajouté. Les baleines noires sont parmi les mammifères marins les plus difficiles à secourir de tout incident d’empêtrement en raison de leur taille, de leur force et de leur comportement. »

Selon une étude fédérale, les mesures adoptées jusqu’à présent pour empêcher les baleines d’être heurtées par des navires ou de s’empêtrer dans des engins de pêche pourraient s’avérer insuffisantes pour prévenir d’autres accidents potentiellement mortels.

Les limitations de vitesse et la fermeture de zones de pêche dans le golfe du Saint-Laurent ont réduit les risques, mais l’étude indique des dangers subsistent, plus particulièrement dans les eaux en dehors des zones protégées.

L’étude a été effectuée à la fin de l’année dernière par des scientifiques qui travaillent dans des universités et des ministères fédéraux partout au Canada.

Aucun décès n’a été rapporté l’année dernière dans les eaux canadiennes, mais l’année précédente avait été particulièrement sanglante. Pas moins de 12 baleines noires ont perdu la vie en 2017, principalement en raison de collisions avec des navires.

Chacune de ces morts porte un coup dur à l’espèce, dont il ne reste que 400 spécimens sur la planète. Aucune baleine noire de l’Atlantique Nord n’aurait procréé l’année dernière.