(Ottawa) Les scientifiques du gouvernement fédéral sont en train de finaliser un plan pour restreindre l’utilisation de pesticides très répandus, qui peuvent nuire aux abeilles.

Les recommandations pourraient toutefois devenir caduques dans moins d’un an, si le même ministère décide de mettre en application une décision existante pour interdire l’utilisation de la plupart des pesticides et ainsi protéger d’autres types d’insectes.

Au cours des sept dernières années, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada a réexaminé l’approbation des pesticides à base de nicotine, appelés néonicotinoïdes, qui sont populaires parmi les agriculteurs, les jardiniers et les amateurs de pelouse.

Ce long processus de révision a été compliqué par le fait que le ministère a mené différentes évaluations sur les mêmes produits — l’une portant sur l’impact sur les pollinisateurs tels que les abeilles et l’autre sur les insectes aquatiques.

Bien que Santé Canada ait constaté que certaines utilisations des produits nuisaient aux abeilles, son inquiétude face aux concentrations croissantes dans les eaux souterraines et de surface l’a poussé à décider l’année dernière qu’il était nécessaire d’éliminer la plupart des utilisations des pesticides à l’extérieur au cours des trois à cinq prochaines années.

Le ministère ne prendra pas cette décision avant janvier 2020. Pour l’instant, la décision est d’interdire la pulvérisation de ces produits sur certaines cultures fruitières et de limiter la fréquence à laquelle ils peuvent être utilisés, à partir de 2021.