(Hamilton) Une chercheuse de l’Ontario réclame que des gestes forts soient posés afin de mettre fin à l’accumulation croissante de matières plastiques dans l’eau des Grands Lacs.

Gail Krantzberg, du département de Génie de l’Université McMaster, à Hamilton, signale que le problème risque de s’accroître en raison de l’augmentation de la population prévue dans la région des lacs Supérieur, Michigan, Huron, Érié et Ontario.

La professeure Krantzberg a observé que les matières plastiques contenues dans les Grands Lacs proviennent principalement des réseaux d’égouts et des sites d’enfouissement qui contiennent un grand nombre de sacs de plastique qui s’échappent au vent. Lorsqu’elles arrivent dans les Grands Lacs, ces matières sont souvent des microplastiques qui sont là pour rester car il n’existe présentement aucune technologie pour les sortir de l’eau.

Les petits organismes vivants confondent ces minuscules particules avec le plancton. Les microplastiques parviennent ainsi à entrer dans la chaîne alimentaire.

Gail Krantzberg reconnaît que les gouvernements ont pris des mesures pour réduire l’usage du plastique dans la consommation quotidienne, mais à son avis, c’est bien trop peu.

Elle recommande notamment que les provinces plutôt que les municipalités interdisent la distribution de sacs d’épicerie en plastique, afin d’assurer une meilleure coordination environnementale. Elle demande aussi à la population de modifier ses habitudes de consommation.

L’eau des Grands Lacs se jette dans le fleuve Saint-Laurent.

Gail Krantzberg a travaillé pour le ministère de l’Environnement de l’Ontario de 1988 à 2001 en tant que coordonatrice des programmes dédiés aux Grands Lacs. De 2001 à 2004, elle a dirigé un bureau régional de la Commission mixte internationale, un organisme canado-américain qui se consacre à la protection des Grands Lacs.