Quelque 300 000 marcheurs sont attendus aujourd’hui à Montréal pour manifester leurs inquiétudes face aux changements climatiques et pour faire pression sur les décideurs. Une quinzaine de jeunes autochtones accompagneront la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg en tête du cortège. « L’enjeu, c’est la survie », résume un organisateur du rassemblement, qui s’annonce historique.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Les Innus Daisy Bellefleur et Jimmy-Angel Bossum feront partie de la quinzaine de jeunes autochtones qui mèneront le cortège de la manifestation de Montréal, qui s’ébranlera vers midi.

« Ça compte pour nous »

« Je me suis senti honoré qu’on laisse une place aux Premières Nations », confie Jimmy-Angel Bossum à La Presse. L’Innu de 24 ans, originaire de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, fera partie de la quinzaine de jeunes autochtones qui mèneront le cortège de la manifestation de Montréal, qui s’ébranlera vers midi. Une quinzaine de jeunes allochtones ainsi que Greta Thunberg seront à leurs côtés. « C’est une lutte commune, il est temps que les autochtones et les non-autochtones s’allient, dit-il. On vit tous les mêmes conséquences des changements climatiques. » Daisy Bellefleur, une Innue de 23 ans de Nutashkuan, sur la Côte-Nord, se dit également fière de pouvoir « être en avant, de prendre l’initiative de dire que ça compte pour nous ».

Communion sociale

Des gens de tous les horizons sont attendus à la manifestation de Montréal, ainsi qu’à la cinquantaine d’autres prévues ailleurs au Québec, ce qui signifie que le mouvement « est sorti des milieux étudiants [et] syndicaux de gauche », estime François Geoffroy, co-porte-parole du mouvement La planète s’invite au Parlement. Ce collectif né durant la campagne électorale québécoise, l’an dernier, a été le premier à relayer au Québec l’appel à la grève mondiale pour la planète de ce 27 septembre. Les étudiants, qui ont ensuite donné du souffle au mouvement, se réjouissent de voir la mobilisation s’élargir. Cette « communion de la société » autour de l’enjeu climatique conférera un caractère « historique » à la manifestation d’aujourd’hui, s’enthousiasme Marouane Joundi, co-porte-parole de La planète s’invite à l’université.

Mobilisation croissante

La manifestation d’aujourd’hui est « l’occasion pour plein de monde de réaliser que beaucoup, beaucoup de Québécois partagent leurs inquiétudes », avance François Geoffroy. Ce constat donnera « beaucoup de courage » à ceux qui se préoccupent de la crise climatique, pense Marouane Joundi, qui anticipe un effet boule de neige. « On va rester dans les rues jusqu’à ce qu’on obtienne ce qu’on veut, parce que l’enjeu, c’est la survie, c’est viscéral », prévient-il. « Les Québécois sont prêts à aller plus loin », avertit François Geoffroy, qui précise qu’il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’une grève. « On a vu dans les 40 dernières années la limite du poids d’une manifestation, dit-il. Le pouvoir qu’on a en tant que citoyens, c’est de ralentir la machine, la déranger. »

Grandes attentes

La mobilisation d’aujourd’hui forcera le gouvernement Legault à s’attaquer à la crise climatique avec des mesures proportionnées à sa gravité, espère Isabelle Grondin Hernandez, co-porte-parole du Devoir environnemental collectif, qui regroupe les étudiants du cégep. « On ne va pas lui permettre de l’ignorer, il n’aura pas le choix », affirme-t-elle. Les étudiants réclament par ailleurs un programme d’éducation à l’environnement et au climat. « La population n’est pas assez éduquée sur le fait que les activités humaines entraînent une grande perte de biodiversité », déplore-t-elle. Les attentes sont grandes, reconnaît François Geoffroy, mais il prévient que la pression sera maintenue si les réponses ne sont pas à la hauteur, ce qui pourrait inclure une nouvelle grève. « C’est un appel qu’on va considérer. »

L’effet Greta

La présence à Montréal de l’égérie du mouvement des jeunes pour le climat, Greta Thunberg, réjouit les organisateurs, qui ne craignent pas que leur message s’en trouve éclipsé. « Le mouvement ne repose pas sur une seule personne, ce sont les actions collectives qui vont faire le changement », explique Isabelle Grondin Hernandez. « C’est vraiment motivant de marcher à côté d’elle, elle a fait lever un mouvement, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre ce genre de personne là », s’enthousiasme Jimmy-Angel Bossum. « On a les mêmes revendications pour défendre la Terre Mère », ajoute-t-il. « Je le vois comme un soutien extérieur », affirme quant à lui Marouane Joundi. « Elle nous redonne espoir, elle galvanise les gens », dit-il, bien conscient que l’attention sera « focalisée » sur l’adolescente suédoise. « Mais on a le même message, rappelle-t-il : il faut faire ce que la science dit de faire. »

Les Québécois approuvent

Les revendications des gens qui manifestent partout sur la planète pour réclamer des actions concrètes et drastiques pour lutter contre le réchauffement climatique sont partagées par 72 % des Canadiens, démontre un sondage Angus Reid réalisé pour le compte de l’organisation ENvironnement JEUnesse (ENJEU), dévoilé hier. Au Québec, cette proportion grimpe à 86 %, révèle le coup de sonde. Par ailleurs, 43 % des Canadiens et 47 % des Québécois estiment que les générations qui dirigent la société font preuve d’insouciance et de négligence et qu’elles laisseront derrière elles une planète dévastée. Le sondage a été réalisé entre le 23 et le 25 septembre auprès de 1500 personnes.

Scheer et Bernier absents

Andrew Scheer et Maxime Bernier seront les seuls leaders politiques fédéraux à ne pas participer à l’une ou l’autre des grandes marches pour le climat organisées partout dans le monde aujourd’hui. M. Scheer, chef du Parti conservateur, a expliqué qu’il participerait « à d’autres évènements » liés à la campagne électorale à Vancouver. « Notre parti supporte [ces évènements] qui démontrent un désir réel de prendre action. Je sympathise vraiment avec les gens qui sont frustrés par les échecs de Justin Trudeau en matière environnementale », a-t-il affirmé. Le lieutenant politique de la formation pour le Québec, Alain Rayes, participera à la marche organisée à Windsor, dans sa circonscription. Le chef libéral Justin Trudeau prendra part à la marche organisée dans la métropole. « J’ai hâte de marcher avec ces jeunes-là […] pour parler des choses que l’on a faites, comme imposer un prix sur la pollution à travers le pays et bannir le plastique à usage unique », a-t-il indiqué. Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, marchera à Victoria, en Colombie-Britannique, tandis que le chef adjoint de la formation, Alexandre Boulerice, participera à la marche de Montréal. La cheffe du Parti vert, Elizabeth May, a aussi confirmé sa présence à l’évènement dans la métropole, tout comme le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
— Fanny Lévesque, La Presse

Aux quatre coins du monde

Des manifestations sont prévues aux quatre coins du monde aujourd’hui. L’Australie avait donné le coup d’envoi de la semaine de grève pour le climat vendredi dernier. Les manifestations devraient culminer aujourd’hui un peu partout sur la planète, au Sénégal comme en Italie, en Côte d’Ivoire, en Grèce, au Pakistan, en Inde, à Hong Kong, en Indonésie, au Brésil, aux États-Unis, au Canada… À Vancouver, les élèves sont invités à sortir de classe en grand nombre pour se joindre au mouvement, à partir de 13 h. La marche de Toronto aura pour point de départ Queen’s Park. Avant de se mettre en branle à midi, les participants observeront une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont perdu leur vie en raison des changements climatiques. Trois manifestations auront lieu à Londres, à Trafalgar Square, Croydon et au parc Belsize. En Italie, le ministre de l’Éducation a appelé les écoliers à sécher les cours pour participer aux activités.
— Janie Gosselin, La Presse

La journée en chiffres

225 entreprises et groupes communautaires suspendent leurs activités
7500 employés syndiqués en grève
160 000 étudiants en grève
365 000 élèves et étudiants libérés de leurs cours
Source : La planète s’invite au Parlement

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

David Suzuki estime que la lutte pour la défense de l’environnement est à un tournant.

« C’est maintenant que ça se passe »

Cela fait 56 ans que David Suzuki défend son idéal d’une humanité en harmonie avec la nature. Aujourd’hui, les rues de Montréal seront envahies de jeunes dont le temps passé sur Terre ne représente qu’une fraction du sien. Mais en fin de compte, ils ne feront que relayer le même message : protégez la nature. Sauvez la planète. 

À 83 ans, malgré la blancheur de ses cheveux et de sa barbe, l’écologiste de la première heure a une démarche bien vive, et compte bien le prouver à la marche pour le climat. David Suzuki estime que la lutte pour la défense de l’environnement est à un tournant, et replonge dans le passé.

« En 1988, nous avons atteint un sommet, dit-il. Autour de la planète, tout le monde disait que l’environnement était le sujet le plus important entre tous. » L’année 1988 a été marquée notamment par la présentation devant le Congrès américain de James Hansen, scientifique de la NASA, qui établissait un lien direct entre les activités humaines et le réchauffement climatique, en plus de formuler de sinistres prédictions si l’humanité refusait de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

L’effet a été immédiat. Les enjeux écologiques ont connu un certain élan. Il y avait consensus sur l’importance d’agir, les gouvernements conservateurs de Bush et de Mulroney reconnaissaient ouvertement le problème. Dans la foulée, David Suzuki mettait sur pied une fondation vouée à la défense de l’environnement.

Trente ans plus tard, les études scientifiques font état d’une planète en pire état que jamais, et la jeunesse dénonce l’inaction avec passion. 

Cette fois, c’est différent. C’est différent parce que nous n’avons plus 30 ou 40 ans pour régler le problème. C’est maintenant que ça se passe. On ne peut plus procrastiner.

David Suzuki

David Suzuki n’a pas encore rencontré la jeune Greta Thunberg. Peut-être se verront-ils lors de leur passage à Montréal, mais une chose est certaine : selon lui, le mouvement n’en serait peut-être pas là sans elle. « Qui aurait imaginé qu’une jeune fille de 16 ans qui a refusé d’aller à l’école un vendredi aurait déclenché ce mouvement planétaire ? », demande-t-il.

« Ce qui rend le message de Greta si puissant, c’est qu’elle ne demande pas qu’on l’écoute, mais qu’on écoute les scientifiques. C’est ce que j’ai tenté de faire toute ma vie, en demandant aux gens d’écouter la science. Je sais que c’est difficile. »

Pourtant, David Suzuki était bien placé pour parler de science.

En 1961, il obtenait son doctorat en zoologie de l’Université de Chicago. L’année d’après sortait un livre qui allait avoir l’effet d’une bombe sur le monde : Printemps silencieux, de Rachel Carson. Il s’agit du premier livre à avoir établi clairement les dommages pour l’environnement que pouvait entraîner l’utilisation de pesticides. Il est considéré comme ayant lancé le mouvement écologiste en Occident.

Printemps silencieux a été publié le 27 septembre 1962. La décision de tenir la manifestation un 27 septembre n’est pas un hasard, selon François Geoffroy, co-porte-parole de La planète s’invite au Parlement et coorganisateur de la manifestation.

Pour le jeune David Suzuki, la lecture de Printemps silencieux a été un moment majeur. « Quand j’ai compris que le fait d’asperger les champs de pesticides aurait un impact chez les oiseaux, les poissons et toute la biosphère, je me suis dit que je devais faire quelque chose. Ça m’a vraiment poussé dans une trajectoire complètement différente. »

On connaît la suite.

Espoirs et désespoirs

C’est en marge de sa rencontre avec Valérie Plante à l’hôtel de ville de Montréal que La Presse a rencontré David Suzuki. Enclin à descendre en flammes les politiciens qui ne partagent pas sa vision (il a notamment appelé la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, à démissionner), l’écologiste a réservé quelques bons mots à la mairesse.

J’espère qu’il y aura plus de gens comme la mairesse de Montréal. Il y a beaucoup de politiciens qui comprennent la gravité de la situation, mais peu d’entre eux s’investissent réellement dans le changement.

David Suzuki

David Suzuki est d’avis que le Québec prend l’enjeu environnemental plus à cœur que le reste du pays, comme en font d’ailleurs foi certains sondages. Au-delà de l’avantage hydroélectrique, c’est, selon lui, une question de langue et d’attachement au territoire.

« Le fait que vous êtes une île dans un océan anglophone vous a donné un sens de la communauté beaucoup plus fort que dans le reste du Canada. Il me semble que pour les Québécois, les rivières et les forêts revêtent une importance presque identitaire. »

En quittant la salle, il a fait part de ce qu’il aimerait voir changer dans l’écosystème… médiatique. « Tous les jours dans les journaux ou à la télé, on nous informe sur le Dow Jones. Pourquoi ne nous tient-on pas informés du nombre d’hectares brûlés en Amazonie, ou de la quantité de carbone relâché dans l’atmosphère ? Il me semble que c’est beaucoup plus important que l’indice Dow Jones. »

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Conscient que l’environnement est devenu un sujet clivant, le ministre Benoit Charette misera sur les mesures incitatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et il n’entend pas pénaliser les automobilistes.

Le ministre Charette préfère la carotte au bâton

Pour atteindre ses objectifs climatiques, le gouvernement Legault utilisera la carotte plutôt que le bâton. Conscient que l’environnement est devenu un sujet clivant, le ministre Benoit Charette misera sur les mesures incitatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), et il n’entend pas pénaliser les automobilistes.

« Il faut cesser d’opposer environnement, mode de vie et économie », résume le ministre en entrevue à la veille de la grande marche pour le climat, à laquelle il participera aujourd’hui.

La stratégie du gouvernement de la Coalition avenir Québec pour lutter contre les changements climatiques ne sera dévoilée qu’au début de l’an prochain. Mais au fil de la conversation, M. Charette a donné un aperçu clair de ses intentions.

« En environnement, il y a l’approche des bonus-malus, dit-il. On a définitivement retenu l’approche des bonus, c’est-à-dire les incitatifs. Les incitatifs, s’ils sont bien pensés, s’ils sont bien développés, vont avoir beaucoup plus d’impact que simplement et bêtement imposer une conséquence négative. »

Québec cherchera notamment à encourager l’utilisation de différents modes de transport. Et le programme de subvention à l’achat d’une voiture électrique sera reconduit.

Mais de nouvelles taxes sur le carburant ou des péages sont hors de question. M. Charette estime pouvoir faire des gains plus importants autrement qu’en ciblant les automobilistes.

« Contrairement au véhicule personnel qui va rester stationné devant la maison ou au travail à peu près 80 % du temps, le camion de flotte de livraison, le véhicule de taxi, lui c’est du 12 ou 15 heures par jour et la quantité d’émissions est beaucoup plus importante », illustre le ministre. 

Lorsqu’on parle d’électrification des transports, c’est certain que c’est des enjeux qu’on doit considérer parce qu’on veut des résultats concrets.

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

Selon lui, les programmes qui aident les entreprises de ces secteurs à réduire leurs émissions ne sont plus à jour. Plusieurs nouvelles technologies sont arrivées sur le marché depuis leur création, par exemple des autobus ou des camions électriques.

« Dans les pourcentages d’émission, c’est là où sont les émissions les plus fortes et c’est là où les programmes actuels ne sont pas forcément adaptés à l’avancée technologique des dernières années », explique-t-il.

Quant aux automobilistes, il estime qu’ils fournissent déjà leur part d’efforts. Chaque fois qu’ils font le plein, ils contribuent au Fonds vert, qui s’appellera bientôt le Fonds d’électrification et de changements climatiques. Cette enveloppe finance une batterie de programmes de réduction des émissions de GES, lesquels seront bientôt modifiés pour devenir plus efficaces.

« Polarisant »

Il dit vouloir conserver un ton « positif » car, à ses yeux, l’enjeu de l’environnement est devenu beaucoup trop « polarisant ». Ministre depuis janvier, il admet avoir été frappé de constater à quel point il est difficile de concilier les intérêts des verts et de ceux qui jugent les règles environnementales trop sévères.

Il lance au passage une pointe à Québec solidaire, qui a accolé cette semaine l’étiquette « climatosceptique » au gouvernement caquiste. Il reproche au parti de se livrer à de la « récupération politique » de cet enjeu.

Plus les gens vont se faire moralisateurs, plus la polarisation va augmenter. Et à la CAQ, c’est une approche qu’on veut éviter pour rallier plus de gens et éviter la division.

Benoit Charette

En 2009, sous Jean Charest, Québec s’est engagé à baisser d’ici 2020 ses émissions de GES de 20 % par rapport au niveau de 1990. Cette cible est désormais hors de portée. La baisse des émissions dans le secteur industriel a été pratiquement annulée par la hausse ininterrompue dans les transports.

Dans l’intervalle, le gouvernement Couillard s’est fixé une cible plus ambitieuse pour 2030, soit une baisse de 37,5 % sous le niveau de 1990. Benoit Charette se dit « confiant » que sa stratégie permettra à la province d’atteindre cet objectif.

« Il faut être conscients que le 37,5 % de réduction, il est plus difficile à obtenir au Québec parce qu’on est déjà les plus faibles émetteurs de GES par habitant », convient-il.

Benoit Charette sur…

La marche sur le climat à Montréal
« C’est un courant mondial et tout indique que la marche [d’aujourd’hui] sera la plus importante au monde en termes de nombre d’individus. Si, effectivement, on est entre 200 000 et 300 000 personnes, ce sera la plus grande marche au monde. Ce que ça veut dire, c’est que c’est un sujet qui interpelle les gens. »

Greta Thunberg
« C’est une jeune de son époque. J’ai moi-même des enfants, une ado légèrement plus jeune qu’elle. Cette passion pour l’environnement, c’est réellement partagé chez plusieurs jeunes. Pas tous au niveau de Greta Thunberg et pas avec la même intensité. Mais chez les jeunes, c’est réellement un sujet qui captive beaucoup, qui interpelle beaucoup. »

Les critiques envers le bilan vert de son gouvernement
« Le Québec est déjà un leader. Se faire reprocher d’être inactifs alors qu’on est déjà premiers de classe, c’est assez mal avisé, voire insultant. Donc moi, dans mon discours, j’essaie autant que possible d’être positif parce que si un premier de classe se fait blâmer, ça devient décourageant pour l’ensemble du groupe. »