(Québec) La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg pourrait être invitée à s’adresser aux élus de l’Assemblée nationale du Québec à la fin du mois.

Le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, devra se prononcer sur la question, en évaluant la pertinence de la demande en ce sens formulée par la co-porte-parole de Québec solidaire et chef du deuxième groupe d’opposition, la députée Manon Massé.

La Presse canadienne a appris que cette dernière a expédié une lettre jeudi au président de l’Assemblée nationale, l’enjoignant à inviter formellement la jeune militante de 16 ans à se présenter au parlement en marge de sa venue à Montréal, le cas échéant.

PC

Manon Massé

Elle pourrait alors faire un crochet vers Québec «et s’adresser à tous les parlementaires», souhaite Mme Massé, qui a aussi, en parallèle, écrit à Mme Thunberg pour l’inviter personnellement à se pointer au parlement.

«L’important, c’est qu’elle s’adresse à l’ensemble des parlementaires», a insisté Mme Massé en entrevue téléphonique, vendredi, impressionnée par l’approche «fulgurante» de la militante suédoise.

Présentement à New York pour répandre son message sur l’importance de lutter contre la crise climatique, Mme Thunberg a indiqué qu’elle souhaitait participer à une manifestation qui se tiendra à Montréal le 27 septembre, dans le cadre de la journée mondiale de mobilisation pour le climat.

Sa présence à Montréal n’est cependant toujours pas confirmée.

Il n’a pas été possible de savoir, vendredi, quelle serait la réponse de M. Paradis à la requête de Mme Massé, qui a fait de la lutte aux changements climatiques sa priorité absolue.

Pour sa part, l’opposition péquiste souhaite que le premier ministre François Legault s’organise pour rencontrer absolument Mme Thunberg si elle vient à Montréal.

«Est-ce qu’il peut au moins prendre l’engagement de rencontrer au Québec Greta Thunberg?», demande le porte-parole péquiste en environnement, Sylvain Gaudreault.

REUTERS

Greta Thunberg a traversé l'océan Atlantique à bord d'un voilier, avant de débarquer à New York, le 28 août.

En entrevue téléphonique, il dit même que M. Legault devrait dès maintenant la contacter personnellement pour l’inviter officiellement à venir au Québec.

C’est l’organisme La planète s’invite au parlement qui a lancé l’invitation à l’adolescente suédoise, devenue depuis un an une véritable figure emblématique de la lutte internationale aux changements climatiques.

Elle s’était fait connaître l’an dernier en déclenchant un mouvement international de grèves scolaires pour sauver la planète.

En juillet, elle était de passage à Paris où elle a pu livrer son message aux parlementaires de l’Assemblée nationale française.

Partout où elle passe, elle demande aux gouvernants de s’unir derrière les scientifiques et d’agir dès maintenant pour freiner les changements climatiques.

Sa présence en terre d’Amérique est liée notamment à sa participation au Sommet de l’ONU sur le climat, qui se tiendra du 23 au 29 septembre, à New York.